L’idéologie des Ahbach et leurs croyances :
- Les Ahbach prétendent qu’ils suivent de manière scrupuleuse et stricte l’école juridique chaféite dans le domaine du fiqh et des croyances, mais en réalité ils sont extrêmement loin de l’école de l’imam al-Châfi’î, qu’Allah lui fasse miséricorde. Les Ahbach interprètent les Attributs d’Allah, exalté soit-Il, en faisant fi de toutes les règles légales en la matière, c’est ainsi qu’à l’instar des Mutazilites ou des adeptes d’al-Djahmiyya, ils pensent qu’al-istiwâ` (l’établissement d’Allah sur le Trône) a pour sens al-istîlâ` (la prise du pouvoir).
- Les Ahbach prétendent également que Djibrîl est celui qui a produit le texte coranique et non Allah, exalté soit-Il, donc selon eux le Noble Coran n’est pas la Parole d’Allah, exalté soit-Il, mais celle de l’ange Djibrîl. Notons que cette assertion s’appuie sur ce qui se trouve dans leurs livres et notamment dans l’ouvrage de ‘Abdallah al-Hararî intitulé Izhâr al-‘aqîda al-sunniyya.
- Du point de vue de la foi, les Ahbach suivent le même chemin que les gens de l’Irdjâ` et que les adeptes d’al-Djahmiyya, c’est-à-dire ceux qui privilégient la foi par rapport aux actions, c’est ainsi que pour eux l’individu reste musulman même s’il abandonne la prière et les autres piliers de l’Islam. Ces points sont évoqués et expliqués avec clarté dans leurs ouvrages et notamment dans Al-dalîl al-qawîm ou dans Bughiya al-tâlib.
- Les Ahbach ne considèrent pas que l’exercice du pouvoir fondé sur des lois athées en contradiction avec la Loi d’Allah, exalté soit-Il, soit une chose très grave, voici ce que dit à ce propos leur grand gourou al-Hararî : « Celui qui ne se soumet pas à la Loi d’Allah, c’est-à-dire qui n’obéit à aucun ordre divin et ne s’écarte pas des choses illicites, mais qui prononce au moins une fois dans sa vie « il n’y a pas de divinité en dehors d’Allah », alors celui-là est un musulman croyant, on peut dire également de lui qu’il est un croyant pécheur » ; ce passage édifiant se trouve dans les livres Al-dalîl al-qawîm ou dans Bughiya al-tâlib.
- En ce qui concerne le destin, les Ahbach adhèrent à la pensée des adeptes de la Djabriyya qui est une secte égarée, ils pensent ainsi que c’est Allah qui aide ou pousse le mécréant à se complaire dans sa mécréance, et, selon eux, sans l’aide d’Allah, le mécréant ne pourrait pas mécroire. Ce concept des plus farfelus se trouve dans l’un de leurs ouvrages intitulé Al-nahdj al-salîm.
- Les Ahbach, en bons associationistes, encouragent les gens à visiter les mausolées et autres tombeaux afin de demander à ceux qui y sont enterrés, en général des hommes pieux, de leur venir en aide ou d’exaucer leurs vœux (travail, mariage, naissance, argent, etc.), ils pensent que ces morts vont donc sortir de leurs tombes afin de réaliser ce qui leur a été demandé puis y retourner, de même que les Ahbach cherchent protection et refuge auprès d’autres qu’Allah, exalté soit-Il, ou bien ils appellent à chercher la bénédiction de simples pierres (voir Al-dalîl al-qawîm, Bughiya al-tâlib ou Sarîh al-bayân) ; ainsi, pour eux il est légal et naturel de chercher refuge contre le feu de l’Enfer auprès du Prophète ().
- Les Ahbach s’appuient surtout sur des hadiths faibles et inventés qui leur servent de preuves pour étayer leur vision erronée de la religion, a contrario ils déclarent faibles de nombreux hadiths authentiques, c’est-à-dire ceux qui ne vont pas dans le sens de leurs innovations, cette manière de sélectionner comme bon leur semble les hadiths apparaît clairement dans l’un de leurs livres intitulé Al-mawlid al-nabawî.
- Les Ahbach se distinguent également tristement par le fait qu’ils insultent les Compagnons du Prophète et notamment Mu’âwiyya ibn Abî Sufyân et Umm al-Mu`minîn al-Sayyida Aïcha (Radhia Allahou Anhoum) ; par ailleurs, ils lancent des propos injurieux contre Khâlid ibn al-Walîd et d’autres illustres personnages de l’Islam, ils pensent aussi que ceux qui se sont opposés politiquement à ‘Alî ibn Abî Tâlib (Radhia Allahou Anhou) sont morts mécréants, de plus ils insistent bien sur le fait qu’il ne faut pas sortir de l’Islam ceux qui insultent les Compagnons, et ce, pour se couvrir eux-mêmes bien sûr mais également pour contenter les Rawâfidh, à ce propos nous renvoyons à l’ouvrage d’al-Hararî Izhâr al-‘aqîda al-sunniyya.
- Les Ahbach sont convaincus qu’Allah, exalté soit-Il, n’a pas créé le monde ni envoyé le Prophète () par sagesse et ils disent que tous ceux qui relient un acte des actes d’Allah, exalté soit-Il, à la sagesse sont des associationistes.
- Les Ahbach sortent de l’Islam de nombreux oulémas et parmi eux les plus grands comme Cheikh al-Islâm ibn al-Taymiyya, croire que ce dernier est un mécréant est l’une des premières obligations imposées aux adeptes de la secte ; ainsi, les Ahbach interdisent de manière absolue à ces derniers de lire les livres du cheikh ; ils disent également que cheikh Muhammad Nâsir al-Dîn al-Albânî est un mécréant, ils disent la même chose de Sayyid Sâbiq en ajoutant qu’il est un Mazdéen (Madjûsî) ; par ailleurs, à leurs yeux, Sayyid Qutb est l’un des plus grands Kharijites mécréants ; en revanche, les Ahbach pensent que Ibn ‘Arabî, qui est l’auteur du courant religieux fondé sur le wahda al-wudjûd et dont la plupart des oulémas sérieux de notre communauté ont dit qu’il était sorti de l’Islam, est le vrai Cheikh al-Islâm, et non Ibn Taymiyya. Enfin, il faut savoir que les Ahbach appellent à adhérer aux croyances de sectes soufies comme la Naqchbandiyya ou la Rifâ’iyya. Pour ces questions nous renvoyons notamment à la revue des Ahbach Manâr al-hudâ (N°3, p.234).
- Il est à noter que le fondateur de la secte, ‘Abdallah al-Hararî, est l’auteur de nombreuses fatwas erronées dans lesquelles ils autorisent ses adeptes à mentir et à tricher, de même qu’on y trouve la permission pour les Ahbach de regarder une femme étrangère, de s’isoler avec elle ou de lui serrer la main, en outre ces avis juridiques ineptes autorisent la femme appartenant à la secte à sortir dehors parfumée et sans voile, et ce, même sans l’aval de son mari.
- En sus, al-Hararî a autorisé à ses adeptes de vendre et d’acheter le garçonnet libre, de même qui leur a permis de ne pas donner de Zakât correspondant à l’argent papier en prétextant que ce dernier n’avait aucun lien avec ce pilier de l’Islam, en revanche, selon lui, la Zakât est obligatoire sur l’or et l’argent possédés, en outre al-Hararî a autorisé ses adeptes à toucher l’argent issu de l’usure et il leur a permis d’accomplir la prière même s’ils portent des vêtements comportant des impuretés.
- Les Ahbach ont provoqué au Canada et aux Etats-Unis une grande dissension ou fitna entre les musulmans au sujet de la qibla ; en effet, ils ont prétexté que celle vers laquelle priaient les musulmans de ces pays était fausse, et que seuls eux priaient dans la bonne direction. Les problèmes suscités par les Ahbach dans les mosquées furent tels que ces derniers durent se séparer du reste de la communauté pour prier dans leurs propres mosquées, mosquées dans lesquelles leur qibla était décalée de 90° par rapport à la bonne qibla. Dans les mosquées au Liban, les Ahbach constituent leurs propres groupes pour accomplir la prière après que le groupe principal a terminé la sienne. Par ailleurs, les Ahbach sont réputés être très agressifs et violents, c’est ainsi qu’il leur arrive souvent de frapper des imams ou de simples musulmans qui s’opposent à leurs innovations blâmables, de même qu’ils s’installent dans des mosquées et y donnent de très longs cours sans l’accord des imams de ces dernières afin de diffuser leurs idées hérétiques. Enfin, ils provoquent à dessein des émeutes et agitations dans les mosquées, et ce, avec l’aide et le soutien des ennemis de l’Islam, il est notable qu’en France, par exemple, les Ahbach servent d’indicateurs et d’agents provocateurs à la police ; ainsi, ils accèdent à des locaux de qualités dans les centres villes en échange de leurs services, alors que les associations musulmanes classiques ont toutes les peines du monde à obtenir des lieux de prière modestes dans les banlieues. Il est incontestable que ce groupe sert d’agent déstabilisateur au sein des communautés musulmanes à ceux qui ont décidé de les maintenir la tête sous l’eau coûte que coûte.
(à suivre)