Mon mari veut entreprendre un travail destiné à permettre à ceux qui veulent partir en Amérique, en Grande Bretagne ou à d'autres pays d'obtenir facilement leurs visas . Au cours des procédures à suivre , il sera obligé de falsifier les documents et de donner de fausses informations concernant les comptes bancaires et les titres de propriété des clients ; il devra aussi produire de faux certificats d'études. Le revenu de ce travail sera-t-il légitime, bien qu'il soit basé sur la présentation de faux documents ? Mon mari ne me comprend pas ; veuillez m'aider en me fournissant une réponse détaillée à la lueur du Coran et de la Sunna, peut-être en sera-t-il convaincu .
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Chère sœur,
Gagner son pain en falsifiant les documents, les certificats ou autres papiers est considéré un bien malsain (vicié), car il est interdit de tricher et de dire des paroles mensongères. Dans un Hadith rapporté par Muslim , le Prophète, 
, a dit : '' Celui qui triche ne fait pas partie de ma nation. " Dans un autre Hadith Marfou', directement attribué au Prophète, , il dit : « La sincérité mène aux œuvres de bien et les œuvres de bien mènent au Paradis. L'homme ne cesse de dire la vérité jusqu'à ce qu'on le mentionne auprès d’Allah sous le nom de véridique. Le mensonge mène aux mauvaises actions (à la rébellion contre Allah) et les mauvaises actions mènent à l'Enfer. L'homme ne cesse de mentir jusqu'à ce qu'on le mentionne auprès d’Allah sous le nom de menteur. » (Rapporté par Boukhari et Muslim)
Cet homme en question ment, falsifie et triche par ses paroles, ses actes et ses écrits, ce qui aboutit à une énorme corruption et à un danger abominable. Il doit donc, par crainte d'Allah le Très-Haut, s'abstenir de commettre ces actes exécrables et gagner son pain par des moyens légitimes lesquels sont bien nombreux.
D'autre part, tout ce qu'a gagné cet homme de son travail basé sur la fraude et la falsification de documents, de certificats ou autres papiers, est considéré comme un gain illégitime auquel il n'a pas droit. Ce gain est interdit au même titre que le pot-de-vin perçu par le prêtre, la dot accordée à une prostituée ou autres profits octroyés en échange d'un avantage illicite.
Pour se défaire de cet argent, on doit le mettre à la disposition des institutions qui s'occupent des intérêts généraux des musulmans, telles que les orphelinats et les hospices des invalides; on peut même le dépenser sous forme d'aumône donnée aux pauvres et aux nécessiteux.
Et Allah sait mieux.
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