Mon père était malade et le médecin lui a conseillé de ne pas jeûner pendant un an. Alors, il a nourri un pauvre pour chacun des jours manqués du jeûne obligatoire à titre de compensation. Après l’écoulement d'une l’année, il a pu accomplir le jeûne du mois de Ramadan suivant. Doit-il rattraper les jours du Ramadan passé ou bien la compensation est-elle suffisante ?
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Il ressort de la question que votre père a abandonné le jeûne de Ramadan passé parce qu’il a été atteint d’une maladie, mais il savait que sa maladie était guérissable. Partant de ceci, il doit, selon le consensus des oulémas, rattraper le jeûne de ce mois, puisque sa maladie était guérissable. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours » (Coran 2/184).
Ainsi, il est chargé de procéder à ce rattrapage, et s’il l’a délibérément reporté, sans une excuse valable, jusqu’à l’avènement de Ramadan suivant, alors il doit nourrir un pauvre pour chacun des jours qu’il devait rattraper, conformément à une fatwa d’Ibn ‘Abbaas et Abou Horayrah, qu’aucun autre Compagnon n’a contestée.
Cependant, il ne sera pas quitte de cette charge par la compensation consistant à nourrir des pauvres qu’il avait déjà effectuée avant que cette compensation ne lui incombe pour le report du rattrapage des jours de jeûne. Ceci s’il était au courant de l’interdiction de reporter le rattrapage du jeûne obligatoire raté jusqu’au Ramadan suivant. Mais, s’il n’était pas au courant de cela, alors il ne sera pas obligé de nourrir des pauvres.
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