Un homme est décédé et a laissé une femme, deux garçons et une fille. Il a leur a laissé une maison qu’il a léguée à sa femme. Les deux garçons n’ont rien reçu de l’argent qu’il a laissé. La fille est mariée et vit avec sa mère dans la maison de son père. Est-il licite que la mère fasse don de la maison à sa fille, de son vivant, sous prétexte que les deux garçons doivent abandonner leur droit en faveur de leur sœur puisqu’elle en a besoin ?
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Cher frère, chère sœur,
Quand le donataire reçoit un don, du vivant du donateur, et le dispose à un propriétaire spécifique, alors le don est valide et devient la propriété du donataire.
Par conséquent, si le père a légué cette maison à sa femme, à titre de don, et que la femme l’a reçue du vivant de son époux, cela veut dire qu'elle en dispose pleinement puisqu'elle est devenue sa propriété. Celle-ci aurait également le droit de faire don de la maison à sa fille puisque cette préférence était justifiée par le fait que la fille était pauvre et avait besoin d'une demeure. Dans ce cas, les fils ne disposeraient d'aucun droit sur cette maison étant donné qu’elle ne figurait pas dans l’héritage du père. Si tel est le cas la maison est exclue de l’héritage et le reste, dont l’argent, doit être partagé entre les héritiers légaux (la femme et ses trois enfants) conformément à la Chari’a.
En revanche, si la femme n’a pas reçu la maison du vivant de son époux, elle ne pourrait pas en disposer en tant que propriétaire. Car après la mort de l’époux, la maison et tous ses autres biens seraient la propriété de tous les héritiers, y compris des fils. Ainsi, la femme n’aurait pas le droit de faire don de la maison à sa fille ni de priver le reste des héritiers de leur droit, même si la fille est pauvre et les fils sont riches.
Allah sait mieux.
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