Assalam alaykum,
Vous avez répondu à ma question : est-il licite de faire photographier mon enfant pour une marque de vêtements. Vous m'avez visiblement répondu que c'est licite, mais qu'il faut un responsable. Mon mari est d’accord avec cela, est-ce que cela suffit pour que je puisse être tutrice de mon enfant dans cette affaire ? C’est-à-dire prendre les rdv et percevoir l'argent pour ma fille sur mon compte ou est-ce que c'est mon mari qui doit s'occuper de tout cela ? Aussi, le fait qu'elle soit exposée est-ce que cela l'expose davantage au mauvais œil ? Car ces publicités vont se retrouver entre les mains de tout le monde et aussi des mécréants ? Ma motivation pour ces photos concerne le fait que je veuille pouvoir dépenser cet argent pour elle dans tout ce qu'elle aura besoin et aussi pour être fière d'elle. Enfin concernant cet argent est-ce qu'il ne doit être dépensé que pour elle ou en tant que parent on a le droit de le dépenser aussi ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si votre mari vous autorise à vous occuper de cette affaire en prenant les rendez-vous, en percevant l’argent… cela suffit alors et il n’a pas à le faire lui-même.
Concernant le fait que les parents prennent de l’argent de leur enfant, la majorité des oulémas est d’avis que cela est interdit sauf en cas de besoin. Pour l’école hanbalite, cela est en principe autorisé à la condition que cela ne porte pas préjudice à l’enfant et que cet argent ne soit pas pris pour le donner à un autre de ses enfants. L’Encyclopédie jurisprudentielle koweïtienne mentionne : « La majorité des jurisconsultes est d’avis que le père ne peut pas prendre quoi que ce soit de l’argent de son enfant sauf en cas de besoin… Quant à l’école hanbalite, elle est d’avis que le père a le droit de prendre de l’argent de son enfant et d’en faire sa propriété, et cela, qu’il soit dans le besoin ou pas et que l’enfant soit petit ou grand. Cependant, elle émet deux conditions à cela : la première étant que cela ne porte pas préjudice à l’enfant et de ne pas prendre de ce dernier une chose dont il a besoin et la deuxième étant de ne pas donner cet argent à un autre de ses enfants. »
Un tuteur a le droit de dépenser l’argent d’un jeune enfant dans ce qu’il pense être dans l’intérêt de ce dernier comme la subvention de ses besoins ou dans l’intérêt de cet argent en soi en le faisant fructifier.
Quant au fait que cette exposition (publique) l’expose davantage au mauvais œil, cela ne fait aucun doute. Cependant, il faut noter ici que la peur du mauvais œil ne doit en aucun cas empêcher le musulman d’accomplir ce qu’il désire dans l’intérêt de sa vie dans ce monde et dans l’au-delà. Au contraire, il doit faire en sorte de se protéger du mauvais œil en évoquant Allah et par la Ruqia puis poursuivre sa vie en plaçant sa confiance en Allah. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Recherche ardemment ce qui t'est bénéfique et implore l'aide d'Allah. » (Mouslim)
Et Allah sait mieux.
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