Assalam alaykom
Mon père est très malade. Les médecins ne pensent pas qu'il guérira. S'il venait à décéder il laisserait une épouse et 4 grands enfants. Mon père possède une maison en France et un appartement dans notre pays d'origine. Comment répartir ses biens selon la loi islamique ? Sachant que lorsqu'on lui pose la question mon père nous répond qu'il ne sait pas quoi faire. Trois de ses enfants ont leur foyer, le 4ème enfant vit avec lui et son épouse actuelle n'est pas notre mère, car la nôtre est décédé il y a 5 ans.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de guérir votre père et de lui accorder une longue vie pleine de santé. Si les médecins abandonnent votre père du fait qu’ils ont perdu tout espoir de guérison, vous ne devez pas perdre espoir en la miséricorde d'Allah le Tout Puissant Qui est capable de venir en aide à votre père et le guérir à tout instant.
Nous attirons votre attention sur le fait qu’Il ne convient pas à un enfant de demander la manière de partager l'héritage de son père encore en vie car sa demande peut être interpréter comme une manière de souhaiter la mort de ce dernier et d’être impatient de profiter des biens qu’il va laisser en héritage ce qui constitue une forme d’ingratitude filiale (‘Uqûq).
Tous ce que nous pouvons vous dire pour le moment est que si un homme décède en laissant comme héritiers une épouse et quatre fils et personne d’autre, son héritage se répartit de la façon suivante :
L’épouse perçoit le 1/8 au titre de la réserve héréditaire, car le défunt a laissé une descendance héritière. Allah, le Très Haut, dit : « Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. » (Coran 4/12).
Le reste de l'héritage revient en vertu des droits d'agnation (Ta'sîb) aux quatre fils qu’ils se partagent équitablement entre eux. Le Prophète (
) a dit : « Attribuez d'abord les réserves légales aux réservataires et ce qui reste sera pour le plus proche des héritiers masculins. » (Boukhari, Mouslim).
Du point de vue partage de la succession il n’y a aucune différence entre les fils qui ont des logements et ceux qui n'en ont pas ni entre ceux qui vivaient seuls et ceux qui vivaient avec leur père, car ce qui est pris en compte dans le droit successoral c’est la cause de l’héritage et le degré de parenté, peu importe si l’héritier est riche ou pauvre et les fils directs d’un même défunt ont tous la même cause et le même degré de parenté.
L’héritage se répartit en 32 parts, l’épouse en perçoit 1/8 c'est-à-dire quatre parts et chacun des quatre fils en perçoit sept parts.
Et Allah sait mieux.
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