Assalam alaykum,Je sais que nos pieux prédécesseurs sont un exemple et une énorme sagesse mais j’ai lu une citation qui décourage un peu et je ne sais comment l’interpréter :Mouhammad bnou Mâlik bnou Dayghem a dit : Mawlânâ Abû Ayyûb a dit : « Abû Mâlik me dit un jour :« Prend garde à ta propre âme, car les soucis des croyants dans ce bas-monde n’ont jamais de fin.Et je jure par Allah que si le Jour Dernier n’est pas une cause de bonheur pour le croyant, deux malheurs se seront alors abattus sur lui : les soucis de ce bas-monde et l’affliction de l’au-delà ».Je m’écriais alors : « Je donnerais mon père [en rançon] pour toi [? Abû Mâlik] !Comment le Jour Dernier ne serait-il pas une cause de bonheur pour le croyant alors qu’il peine et se fatigue pour Allah dans ce bas-monde ? ! [Abû Mâlik] répondit : « ? Abû Ayyûb, comment [être sûr de] l’acceptation de nos actes [par Allah] ?Comment [être sûr d’]être sauf ? » Il dit ensuite : « Il se peut qu’un homme pense avoir amélioré son état, bien accompli ses sacrifices, purifié son intention, parfait ses actes… pourtant tout ceci risque d’être rassemblé le Jour de la Résurrection pour lui être jeté au visage ! »[Ibnou l-Djawzî Sifatou s-Safwah v.3 p.360]
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tout d'abord, il est important que vous sachiez qu'aucun des prédécesseurs n'est à l'abri d'une erreur ou d'un faux pas et que l'un d'entre eux peut dire ou faire une chose erronée. L’infaillibilité est le propre des prophètes et des messagers (Alaihim Assalam).
Concernant l'histoire que vous avez mentionnée, il s’agit d'une discussion entre le dévot Daygham ibn Mâlik Abû Mâlik al-Râsibî, qu'Allah lui fasse miséricorde, qui était un disciple de disciples des compagnons, et son allié Abû Ayûb.
Il n’y a rien de déprimant dans cette histoire et son objectif est de faire garder à l'esprit du croyant la crainte que ses actes pieux ne soient pas acceptés en raison de manquements qu'il aurait commis. Or, le Coran en parle et Allah, exalté soit-Il, fait l'éloge de celui qui accomplit de bonnes actions tout en craignant qu'elles ne soient pas acceptées. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« qui donnent ce qu'ils donnent, tandis que leurs cœurs sont pleins de crainte [à la pensée] qu'ils doivent retourner à leur Seigneur. » (Coran 23/60)
Aïcha, , a rapporté : « J'interrogeai le Prophète () au sujet de ce verset : "qui donnent ce qu'ils donnent, tandis que leurs cœurs sont pleins de crainte [...]" (Coran 23/60) et je lui dis : - "S'agit-il de ceux qui boivent le vin et qui volent ?"
- "Non, ô fille d'al-Siddîq ! Ce sont ceux qui jeûnent, qui prient, qui font l’aumône et qui craignent que cela ne soit pas accepté de leur part . 'Ceux-là se précipitent vers les bonnes actions et sont les premiers à les accomplir.' (Coran 23/61)", dit le Prophète (). (Ahmad, al-Tirmidhî)
Cette crainte est utile, car elle encourage le croyant à vouer ses œuvres pies à Allah en toute exclusivité et à ne pas s’en prévaloir. Or, elle n'est pas incompatible avec le fait d'espérer qu’ils soient agréés par Allah. En effet, le croyant a peur et en même temps il a bon espoir ; il craint que ses actes ne soient pas acceptés et il espère en Allah, exalté soit-Il, car Allah, exalté soit-Il, lui a promis d'accepter ses bonnes actions. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
• « Quiconque fait de bonnes œuvres tout en étant croyant, on ne méconnaîtra pas son effort, et Nous le lui inscrivons [à son actif]. » (Coran 21/94)
• « [...] Il ne vous frustrera jamais [du mérite] de vos œuvres. » (Coran 47/35)
C'est-à-dire qu'Il ne diminuera jamais votre récompense pour vos œuvres.
Et Allah sait mieux.
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