Assalamou alaykoum,
Je suis actuellement étudiant en droit positif en 1ère année. Je me suis déjà référé à la Fatwa num.346063 pour savoir s'il était légitime ou non d'étudier le droit positif. Néanmoins j'aimerais savoir s'il y a certaines conditions à respecter, tel que :
- Faut-il systématiquement lorsqu'on écrit mettre "selon la prof/ le droit positif" afin de s'assurer de bien marquer la non acception du droit positif appliqué par les mécréants contraire aux versets du Noble Coran ?
- Doit-on réprouver par le cœur le droit positif lors des cours ?
- le fait de participer en cours, est-ce une participation à la mécréance : une forme d'approbation du droit positif (inventé par les hommes) ?
- Est-ce se mêler aux mécréants que d'aller dans une de leur Université ?
De plus je souhaiterais savoir quel profit le musulman tire-t-il du droit positif. En effet je crois peut être me réorienter.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous avons mentionné dans plusieurs fatwas précédentes qu'il est permis au musulman d'étudier le droit positif allant à l'encontre de la Législation islamique si ses études ont un objectif valide comme le fait de défendre les droits des musulmans qui sont soumis malgré eux à ces lois ou pour dénoncer leurs contradictions, injustices et lacunes dont est exempte la Législation d'Allah ou encore pour en tirer profit dans ce qui n'est pas contraire à la Législation islamique. Il est ainsi permis d'interroger quelqu'un à propos d'un mal dans le but de s'en protéger comme l'indique le hadith dans lequel Hudhayfa ibn al-Yamân a rapporté : « Les gens interrogeaient le Prophète () à propos du bien et moi je l'interrogeais à propos du mal, de peur d'être touché par celui-ci. » (Boukhari, Mouslim) Le cheikh ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si l'homme étudie le droit positif dans le but d'en appliquer ce qui est en accord avec la Législation islamique et d'en réprouver ce qui va à l'encontre de celle-ci tout en montrant son caractère erroné, cela est certes un bien. En effet, l'homme ne peut répondre à ce qui est erroné sans l'avoir étudié. Par contre, étudier ces lois pour les mettre en pratique même si elles ne sont pas en accord avec la Législation islamique est interdit. »
Il est obligatoire à l'étudiant, durant ses études, de désapprouver avec le cœur ce qui est contraire à la Législation islamique, car cela fait partie de la désapprobation du mal et le minimum est de le désapprouver avec le cœur. Le Prophète () a dit :
« Que quiconque parmi vous qui constate quelque chose de condamnable y mette fin avec la main ; s'il ne le peut, qu’il s'y oppose verbalement ; et s'il ne le peut également, qu'il le désapprouve en son cœur, et cette attitude constitue le plus faible degré de la foi. » (Mouslim)
Ainsi, si l'étudiant tombe sur une loi qui permet la fornication par consentement mutuel et la considère comme un crime s'il n'y a pas consentement mutuel, par exemple, il doit désapprouver cela dans son cœur.
Enfin, s'il est interrogé à l’examen à propos d'une loi contraire à la Législation islamique, il peut alors répondre que l’article numéro tant de la loi Untel stipule ceci ou cela, sans pour autant écrire, à notre avis, que cela va à l'encontre de la Législation islamique surtout s'il craint que cela lui porte préjudice. Qu'il se contente donc de le désapprouver dans le cœur et d'attribuer l’article à la loi.
Et Allah sait mieux.
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