Un chrétien a débattu avec moi au sujet de l’exégèse du verset : « Mais lorsque son Seigneur se manifesta sur le mont, Il le réduisit en poussière. » Je lui dis que la manifestation ici signifie l’apparition de l’auriculaire d’Allah et qu’il y a une différence (en arabe) entre le fait de se manifester (tajalli) et d’apparaitre (dhuhûr). A savoir que le premier signifie l’apparition d’une partie d’une chose alors que le second signifie son apparition complète. Il s’est opposé à cette distinction entre les sens de ces termes et je lui dis alors en utilisant une expression peut-être inappropriée : si tu veux connaître le sens du verset sache que ‘cela nous est cher et y répondre n’est que peu de chose’ il s’agit de l’apparition de la lumière de l’auriculaire. Est-ce qu’en usant de la dite expression en la substituant à l’explication du verset j’ai commis un acte de mécréance ou ai-je insulté l’exégèse de ce noble verset ? Merci.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le sens de la dite expression ne signifie pas qu’on se moque ou déprécie la valeur de la chose décrite. Elle signifie qu’il est facile de répondre à la requête en question. Or, un tel sens est bien loin de vouloir se moquer ou de dévaloriser le Coran ou son exégèse. En fait, le problème de cette question réside dans deux points :
Le premier est le terme ‘ l’auriculaire d’Allah’. Il n’est pas correct d’employer cette expression en ces termes car elle ne figure pas dans les textes scripturaires. Elle est mentionnée dans certains récits pour expliquer la mesure minime de l’apparition en la comparant à la petitesse de l’auriculaire ou d’une partie de l’auriculaire.
Dans le Musnad de l’Imam Ahmad, par la voie de Mu’adh al-‘Anbari, Hammâd ibn Salama nous a rapporté selon Thâbit al-Bunânî selon Anas ibn Mâlik que le Prophète () a dit à propos du verset « Mais lorsque son Seigneur se manifesta sur le mont. » : « il fit ainsi – c’est à dire qu’il sortit un bout de son auriculaire -. ».
L’objectif de cela est de mettre en évidence la grandeur d’Allah et qu’en se manifestant de cette mesure la montagne se pulvérisa. C’est pourquoi Ibn Khuzayma rapporta dans son livre du Tawhid les termes : et Mu’adh décrit que le Prophète sortit la première phalange de son auriculaire. Al-Tirmidhî rapporte une autre version selon Sulayman ibn Harb qui le tient de Hammâd ibn Salama en ces termes : Hammâd dit : ainsi – et Sulayman attrapa avec son index un bout de la phalange de son auriculaire droit -.
Le hadith de Anas est jugé authentique par Dia al-Maqdisî dans Al-Mukhtâra, al-Hâkim dans son Mustadrak, Ibn al-Qayyim dans son Madârij, Shawkani dans son exégèse, al-Albânî dans son sahih dhilâl al-janna.
Par ailleurs, Abdullah, le fils de l’imam Ahmad, Ibn Abi ‘
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