Une institution a demandé à un homme de prêter serment sur un exemplaire du Coran dans une affaire impliquant une autre personne. Un serment sincère et véridique risquait de mettre en danger cette dernière, connue pour sa droiture. L'homme a donc fait un faux-serment. Quelle est la sentence concernant son serment ? Que doit-il faire ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohamed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons.
Il est interdit au musulman de mentir, sauf si le mensonge est le seul moyen de réaliser un intérêt garanti par la Charia. Eloigner le mal d'un musulman est l'un des cas ou mentir est autorisé par la Charia. Toutefois, il ne lui est pas permis de mentir tant qu’il est capable de le défendre par le biais d’allusions ou de sous-entendus. En effet, celui qui a recours aux termes allusifs n’a pas menti.
Swayd ibn Handhala, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : « Nous sortîmes pour nous rendre chez le Prophète () ; Wael ibn Hadjar était en notre compagnie, mais un ennemi le rattrapa. Les gens refusèrent de prêter serment, mais je jurai qu’il était mon frère, et alors il fut libéré. Après notre arrivée chez le Prophète (), je lui narrai le récit. C’est alors qu’il me dit : «Tu as été le plus véridique et le plus sincère. Tu as dit vrai. Le musulman est le frère du musulman» (Ahmed, Abou Daoud et Ibn Mâdjah)
Partant, il n'y a nul grief pour cette personne à faire un faux- serment pour protéger son coreligionnaire opprimé, tant que ce serment est le seul moyen disponible pour le protéger.
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