Il y a eu un problème dans la famille de ma mère qui s’est fini par une rupture des liens entre ma mère, sa sœur et mes grands-parents. Et ce jusqu’à ce que mon grand-père sorte de la maison leur fils qui vit avec eux parce qu’il dérange constamment ma grand-mère avec ses problèmes. Ma grand-mère prenait le parti de ses filles parce qu’elles défendaient son droit à se reposer et à ne pas s’occuper de la famille de ses fils qui sont mariés. Elle est malade et fatiguée. Puis ma grand-mère s’est arrêtée de prendre le parti de ses filles et même de parler avec elles. Maintenant, ma mère et sa sœur ne parlent plus avec leurs parents ou que peu. Au dernier Aïd, personne n’est venu nous rendre visite. Ni mes grands-parents ni mes oncles, pour essayer de se réconcilier. Mon grand-père est venu pour cinq minutes mais ne s’est pas empresser de parler du problème ou d’arranger la situation – comme si de rien n’était – alors que doit faire ma mère ? Si elle revient parler à mon grand-père c’est ma grand-mère qui s’en plaindra et en sera affectée. Mais si ma mère et sa sœur ne le font pas je crains que cela soit une désobéissance aux parents et une rupture des liens du sang, jusqu’à ce qu’Allah nous amène la délivrance. Quel est le statut de leur requête exigeant que mon oncle aille vivre dans une autre maison alors que ma grand-mère a fait une concession à ce niveau ? Quel est le statut du fait que ma grand-mère continue à s’occuper de ses petits-enfants tous les jours alors que ses fils sont mariés ? Comment dois-je me comporter de mon côté avec mes grands-parents parce que je suis très triste en raison de la tristesse de ma mère et je répugne à ce que ma grand-mère la délaisse.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il faut en premier lieu savoir que la religion incite à ce que les musulmans vivent en harmonie et de façon amicale. Allah, exalté soit-Il, dit :
« En réalité, les croyants sont des frères. » (Coran 49/10).
Il est rapporté dans les recueils de Boukhari et Mouslim selon Ibn Omar que le Prophète () a dit : « Le musulman est le frère du musulman. »
Cette fraternité est d’autant plus confirmée pour les membres de la même famille en raison des relations étroites et intenses qui les lient. Il s’agit des liens du sang qu’Allah a fait une obligation d’entretenir et a interdit de les rompre.
Nous vous recommandons de vous efforcer de les réconcilier. La réconciliation est toujours une bonne chose et c’est un des meilleurs actes pour se rapprocher d’Allah comme le prouvent de nombreux textes du Coran et de la Sunna.
Tachez de les réconcilier et d’invoquer Allah pour qu’il arrange la situation et faites ce qui vous incombe concernant l’entretien des liens du sang avec votre grand-mère comme cela est convenable.
Deuxièmement : Si votre oncle dérange sa mère comme vous le dîtes alors c’est une forme de désobéissance aux parents. Dans son livre Omdat Al-Qârî Sharh Sahih Al-Boukhari, Al-‘Aynî a dit : « Cheikh Taqî Al-Dîn Al-Subkî a dit : le critère qui définit la désobéissance aux parents est le fait de leur causer du tort quel qu’il soit, petit ou grand, qu’il l’ait défendu ou non … » Fin de citation.
Il faut que des conseils lui soient adresser et qu’on lui rappelle Allah et qu’il doit se repentir à Allah. Que ces conseils lui soient adressés avec douceur et délicatesse. Le mieux est que ce conseil lui soit adressé par une personne de laquelle on espère qu’il écoutera les propos. S’il s’arrête de le faire alors louange à Allah. Sinon c’est à votre grand-père de faire cesser le mal qui touche son épouse même s’il doit pour cela le sortir de la maison si votre grand-père en est bien le propriétaire. Et aussi, que ce garçon est bien pubère et doué de raison puisque dans ce cas il n’a droit à aucune prise en charge.
Troisièmement : votre mère et sa sœur ont bien agi en prenant la défense de leur mère et en s’efforçant de lui procurer du repos. Et aussi en indiquant à leur mère qu’elle prenne position par rapport à son fils désobéissant.
Si votre grand-père ne le fait pas, ce n’est pas à votre mère de rompre les liens avec son frère ou quiconque de vos grands-parents puisque cela est une désobéissance aux parents et une rupture des liens du sang. Il est possible de continuer à prodiguer des conseils et de s’efforcer à réconcilier toutes les parties.
Le fait que votre grand-mère continuerait d’endurer la situation ne justifie pas cette rupture des liens du sang.
Quatrièmement : Votre grand-mère n’a pas pour obligation – ni sur le plan religieux autant que celui des usages – de s’occuper de ses fils, de leurs épouses et de leurs enfants.
Il faudrait conseiller ses enfants afin qu’ils craignent Allah au sujet de leur mère et de l’aider et non pas de représenter une charge. Mais si votre grand-mère est d’accord pour continuer à les servir alors ce choix lui revient.
Cinquièmement : il n’y a pas de mal à ce que votre mère et sa sœur disent à votre grand-père de sortir votre oncle de la maison ou de faire tout autre chose par le biais de laquelle elles pourront repousser tout méfait commis par ce fils envers sa mère. C’est au grand-père que revient la décision de sortir le fils de la maison ou de le garder.
Le fait que la mère soit d’accord pour que son fils reste à la maison n’empêche pas qu’on suggère au grand-père de le faire. Les grands-parents peuvent être d’avis qu’il va de l’intérêt de tous que le fils reste à la maison et ne pas l’en sortir.
Et Allah sait mieux.
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