As salamu Aleikum,
J’aimerais savoir si le CAP pâtissier est haram ? J’ai signé un contrat d’apprentissage pour effectuer un CAP pâtissier car j’aimerais ouvrir une pâtisserie plus tard insha’Allah. Cependant la pâtisserie chez laquelle je dois suivre ma formation possède des babas au rhum et j’ai déjà signé mon contrat pour 2 ans, est-ce que donc l’argent que je gagnerai sera licite si je n’y touche pas ? Et si cet argent n’est pas licite puis-je le donner à un membre de ma famille comme ma mère où dois-je le donner à des associations aidant les musulmans ?Baraka Allahou fik.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le simple fait qu'un magasin utilise des substances interdites - comme le vin, par exemple - dans certains de ses produits ne nécessite pas l'interdiction d’y travailler, ni l'interdiction de toucher un salaire en contrepartie du travail fourni. Ceci est valable tant que l'utilisation de ces substances ne rentre pas dans le contrat que vous avez signé et tant que vous n’avez été payé pour exercer spécifiquement un travail en lien direct avec de telles substances. Selon l’avis prépondérant, dans les contrats de type Ijara, si le travail est à l’origine licite, le salarié devient propriétaire du salaire convenu dès la signature du contrat.
Cependant, si on vous demande d'accomplir une tâche interdite, comme l’utilisation de l'alcool ou d'autres choses interdites, vous devez vous abstenir de le faire. Si vous exercez la tâche interdite qu’on vous demande de faire, alors vous commettez un péché, mais le salaire ne vous est pas interdit - comme mentionné précédemment.
Quant à l'alcool produit de manière industrielle : un groupe d'oulémas contemporains a précisé, qu'à la base, il n’est pas une impureté et que les règles juridiques relatives au vin ne s’appliquent pas à lui à tous égards. Il n'y a rien de mal à prendre en considération l’avis de ce groupe et à agir en conséquence, car il renferme une facilité et un allégement des règles juridiques dans le domaine de l’utilisation de l’alcool qui est, à notre époque, répandue à grande échelle.
Même si nous disons que l'alcool enivrant est une impureté, il n'y a rien de mal à l'utiliser dans des désinfectants ou dans d'autres produits similaires surtout si son pourcentage est très faible et ne laisse aucune trace ou s’il se transforme au cours de son utilisation en une autre matière.
Et Allah sait mieux.
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