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Le fidèle en prière derrière un imam qui récite le Coran a le même statut et obtient la même récompense

Question

Durant le Ramadan, je prie toujours derrière l’imam durant le Tarâwîh et je l’écoute donc réciter le Coran entièrement. Je veux savoir, en me limitant à l’écouter est-ce qu’on me compte la récompense d’une lecture complète du Coran ou alors dois-je porter une copie du Coran ou un téléphone et lire avec l’imam ? De même, la lecture intégrale du Coran prend fin avec le Tarâwîh, et je souhaite le lire entièrement une deuxième fois après avoir terminé la première, mais il ne me reste pas suffisamment de temps. C’est pour cela que je veux savoir s’il est possible de le lire entièrement une deuxième fois à la maison en plus de celle que j’ai lue durant le Tarâwîh ? Et comment cela est-ce possible ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
En écoutant attentivement l’imam lire le Coran entièrement durant la prière du Tarâwîh, le fidèle obtient la récompense d’une lecture complète du Coran. Le fidèle a dans ce cas la même récompense que l’imam.
En revanche, les savants sont unanimes pour affirmer qu’il n’est pas permis au fidèle de lire plus que la sourate Al-Fâtiha durant la lecture de l’imam – comme nous allons le voir dans les propos d’Ibn Taymiya – puisque cela comporte comme méfait d’être occupé à écouter ce qui nous est demandé.
Allah, exalté soit-Il, dit : « Lorsque le Coran est récité, prêtez-lui une oreille attentive et gardez le silence afin d’être touchés par la miséricorde divine. » (7/204).
Dans le livre Ahkâm Al-Qurân de Bakr ibn ‘Alâ, il est dit : « Le statut de la lecture pour un fidèle qui se tient derrière un imam est le même que la lecture de l’imam puisqu’Allah dit : «Lorsque le Coran est récité, prêtez-lui une oreille attentive et gardez le silence afin d’être touchés par la miséricorde divine. » (7/204). Dans ce verset, Allah a associé le lecteur et celui qui l’écoute attentivement, ils bénéficient tous les deux de Sa miséricorde. En effet, ils ont tous les deux œuvré en fonction de ce qui leur a été demandé. L’imam en lisant et le fidèle en l’écoutant attentivement. » Fin de citation.
Comme cela est mentionné dans le Majmû’ Al-Fatâwa, Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya a dit : « Allah dit : « Lorsque le Coran est récité, prêtez-lui une oreille attentive et gardez le silence afin d’être touchés par la miséricorde divine. » (7/204). Ahmad a dit : ‘’ Les gens sont unanimes pour affirmer que ce verset a été révélé au sujet de la prière.’’ Et il est avéré du hadith de Abu Moussa que le Prophète () a dit : « L’imam a été désigné pour être pris comme guide. Alors quand il dit Allah Akbar, dites-le aussi. Quand il lit, écoutez-le. Et quand il dit Allah Akbar et se prosterne, faites-le aussi. L’imam se prosterne avant vous et se relève de cette position avant vous. L’instant par lequel il vous devance, vous le compensez l’instant suivant. » Comme il est dit dans ce hadith. Il a été rapporté en d’autres termes par Abu Horayra, Mouslim atteste qu’il est authentique : Allah et Son Prophète ont intimé l’ordre aux fidèles d’écouter attentivement l’imam quand il lit. Le Prophète () a désigné cet acte parmi l’ensemble de ceux faisant partie du suivi de l’imam. Ainsi, le fidèle qui n’écoute pas attentivement l’imam ne l’aura pas pris comme guide… alors qu’en l’écoutant, il a un intérêt identique puisqu’il obtient la récompense du lecteur. Ce qui met davantage en évidence ce fait est que les savants sont tous d’accord pour affirmer que le fidèle ne doit pas lire avec l’imam plus que la sourate Al-Fâtiha s’il la lit à haute voix. Et si le fidèle ne devait pas obtenir la récompense de la lecture en écoutant l’imam, sa lecture pour lui-même serait plus méritoire qu’écouter l’imam. Et puisqu’il obtient la récompense du lecteur, il n’a pas besoin de lire, cela n’est d’aucune utilité. Au contraire, cela est nuisible puisque cela le détourne d’écouter l’imam comme cela est requis. » Fin de citation.
Lire le Coran entièrement durant le Ramadan n’est pas limité à une seule fois, mais il est tout à fait permis de le lire plusieurs fois en entier. Les gens le font à des degrés divers, selon leur motivation, les efforts qu’ils fournissent et leur énergie. Et c’est à cela que les fidèles rivalisent.
Dans son ouvrage Latâ’îf Al-Ma’ârif Fîmâ Li Mawâsim Al-‘Âm Min Al-Wadhâ’if, Ibn Rajab a dit : « Certains prédécesseurs lisaient le Coran entièrement durant les prières de nuit du mois de Ramadan tous les trois jours. D’autres en sept jours, dont Qatâda. Certains en dix jours, comme Abu Raja Al-‘Atâridî. Les prédécesseurs lisaient le Coran durant le ramadan en prière et en dehors de la prière. Al-Aswad lisait le Coran en deux jours. Al-Nakha’î le faisait particulièrement durant les dix derniers jours du mois et durant le reste du mois il le lisait tous les trois jours. Qatâda le lisait tous les sept jours, toute l’année, et durant le Ramadan, tous les trois jours, et durant les dix dernières nuits, tous les jours. Shâfi’i lisait le Coran soixante fois durant le Ramadan et il le lisait en dehors de la prière. Et on rapporte la même chose d’Abu Hanifa. » Fin de citation.
Quant à comment lire le Coran en entier – en dehors de l’écoute de l’imam – alors, chère sœur, sollicitez l’aide d’Allah, efforcez-vous de consacrer un temps quotidien pour lire une partie du Coran, un Juzz, soit le trentième du Coran, jusqu’à la fin du mois. Et vous aurez lu le Coran entièrement une fois. Et dans la même optique, si vous voulez le lire deux fois dans le mois, lisez deux Juzz par jour. Et ainsi de suite.
Et Allah sait mieux.

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