Mon fils est né avant l'Eïd, peut-on sacrifier uniquement 2 moutons pour sa aqiqa et ne pas sacrifier de mouton pour l'Eïd ou bien doit-on sacrifier 1 mouton pour l'Eïd et 1 pour sa aqiqa ? Car 3 moutons d'un coup reviennent cher. BarakAllahou fikoum.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Avant toute chose, qu’Allah bénisse ce qu’Il t’a accordé, qu’Il te comble de gratitude envers le Donateur Suprême, et qu’Il accorde à ton enfant la piété jusqu’à sa maturité.
S’agissant de la conciliation entre le sacrifice de l’Aïd (al-Uḍḥiyā) et la ʿaqīqa (sacrifice lié à la naissance), si tu n’es pas en mesure de faire les deux, il convient de donner la priorité au sacrifice de l’Aïd. En effet, ce dernier revêt une importance supérieure et ne peut être accompli que dans une période déterminée, à savoir durant les jours de Tachrīq, qui suivent l’Aïd al-Aḍḥā. Une fois ce délai écoulé, il n’est plus possible de le rattraper. La ʿaqīqa, en revanche, peut être différée sans faute.
Ainsi, il est recommandé que tu égorges un mouton avec l’intention de t’acquitter du sacrifice de l’Aïd. Puis, lorsque tu en auras les moyens, procède à la ʿaqīqa en égorgeant deux moutons pour ton fils — ce qui est la forme la plus complète de cette sunna. Toutefois, si tu choisis de n’en sacrifier qu’un seul, cela est également permis.
À ce sujet, ar-Ruḥaybānī, savant hanbalite, mentionne dans Maṭālib Ūlī an-Nuhā (chapitre sur la ʿaqīqa) :
« Il est recommandé de sacrifier deux moutons pour un garçon, similaires en taille et en âge. Mais si cela n’est pas possible, un seul suffit. »
De même, le savant chaféite Zakariyyā al-Anṣārī déclare dans Asnā al-Maṭālib :
« Un seul mouton suffit pour la ʿaqīqa d’un garçon. »
Abū Dāwūd rapporte également avec une chaîne authentique que :
« Le Prophète (
) a sacrifié un bélier pour al-Ḥasan et un autre pour al-Ḥusayn. »
Et l’imam an-Nawawī affirme dans Al-Majmūʿ :
« Sacrifier un seul mouton pour un garçon permet de réaliser l’essentiel de la sunna. »
En conclusion, il est permis — et même préférable si tu en as la capacité — d’égorger deux moutons : l’un pour le sacrifice de l’Aïd et l’autre pour la ʿaqīqa. Tu obtiendras ainsi la récompense liée à ces deux actes méritoires.
Et Allah sait mieux.
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