Je possède une entreprise de construction, et certains intermédiaires nous orientent vers des clients souhaitant réaliser des travaux avec des spécifications précises, en échange d’une commission convenue après l’évaluation du projet.
Nous établissons donc un devis en fonction des spécifications, et une fois le prix fixé, nous convenons avec l’intermédiaire d’une commission en pourcentage du prix du projet.
Par exemple, si le projet est évalué à un million de livres, la commission de l’intermédiaire est de 2 %, soit 20 000 livres.
Après que nous ayons envoyé — ou que l’intermédiaire ait envoyé — l’offre de prix, des modifications peuvent survenir en raison de négociations ou de changements dans les spécifications par le client. Le devis peut alors être renvoyé avec un nouveau montant, par exemple un million cent mille, auquel cas la commission reste à 2 %, soit 22 000 livres.
Si le client accepte le devis, nous réalisons le projet et remettons à l’intermédiaire le montant de la commission convenue, calculée en pourcentage du prix du projet, désormais fixé.
Est-ce que, de cette manière, nous tombons dans l’interdiction liée à l’indétermination de la rémunération ? Car j’ai lu que la juʿāla (contrat de gratification) doit être connue et déterminée, et non un simple pourcentage. Mais ici, nous ne vendons pas un bien défini existant, donc son prix n’est connu qu’après l’évaluation selon les spécifications. Ce n’est qu’alors que nous donnons à l’intermédiaire un pourcentage du prix convenu, devenu connu et fixé. Ainsi, la part devient un montant déterminé. Je vous remercie de bien vouloir m’éclairer – qu’Allah vous bénisse.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Dans ce cas de figure, selon l’avis majoritaire des juristes, la rémunération est entachée d’ambiguïté (jahāla), ce qui rend le contrat invalide, et oblige à verser à l’intermédiaire une rémunération équivalente à celle pratiquée pour un service similaire (juʿl al-mithl).
Cependant, selon un avis chez les hanbalites, ce contrat est valide, car l’ambiguïté ici n’empêche pas l’exécution du contrat et n’entraîne pas de litige, dans la mesure où la rémunération devient connue une fois que le prix final du projet est établi.
Selon toute vraisemblance, il n’y a pas de mal, pour l’auteur de la question, à suivre cet avis.
Cela dit, il est préférable, afin d’éviter toute divergence juridique, de convenir dès le départ d’un montant fixe pour la commission, au moment de la conclusion du contrat.
Et Allah sait mieux.
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