Je suis marié religieusement à une femme pieuse, bon comportement, mais depuis le début, je n’ai aucune attirance physique pour elle, ce qui me gêne profondément. J’ai prié l'istikhara plusieurs fois et j’ai décidé de continuer pour Allah, mais je ressens une gêne constante. Le mariage n’est pas encore consommé. Est-ce que ce blocage peut justifier une séparation ? Que faire ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le divorce est permis, en particulier lorsqu’il répond à un besoin ; en revanche, il est déconseillé s’il est prononcé sans motif valable.
Quoi qu’il en soit, il t’est légitimement permis de divorcer de cette femme si tu le souhaites, que la raison évoquée existe ou non. Toutefois, nous ne te conseillons pas de te précipiter vers le divorce, d’autant que tu as mentionné qu’elle est une femme pieuse et de bon caractère.
Efforce-toi plutôt d’identifier les causes de cette aversion : il se peut qu’elles ne viennent pas d’elle, mais de toi-même – peut-être à cause de pressions psychologiques – ou bien d’un facteur extérieur tel que la sorcellerie ou l’emprise d’un djinn (al-mass). Une fois la cause identifiée, il sera plus facile de la traiter.
Si tu choisis de poursuivre la vie conjugale avec elle, sache qu’il est de ton devoir de préserver sa chasteté. Il ne t’est pas permis de l’abandonner sexuellement sur une durée qui lui serait préjudiciable.
Et si, au final, tu constates que la maintenir sous ton autorité maritale lui porterait préjudice – ou te nuirait à toi – alors il serait préférable de procéder au divorce sans tarder. Cela serait moins lourd de conséquences qu’un divorce prononcé après la consommation du mariage.
Et Allah sait mieux.
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