Ma tante maternelle m’a allaité quatre fois sans que ces tétées ne soient rassasiantes, car elle ne faisait que calmer mes pleurs. Quant à la cinquième tétée, elle fut rassasiante, mais j’ai vomi le lait une demi-heure plus tard. Dois-je être considéré comme un frère pour les enfants de ma tante ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Les juristes ont divergé quant au nombre de tétées nécessaires pour que l’allaitement entraîne l’interdiction (de mariage). L’avis prépondérant est qu’il faut cinq tétées complètes et rassasiantes. Ce qui est pris en compte dans la tétée rassasiante, c’est que le nourrisson prenne le sein et tète jusqu’à le lâcher de lui-même : cela constitue une tétée complète.
Ibn Qudâma a dit : « Le critère permettant de reconnaître une tétée est l’usage (ʿurf), car le texte religieux est venu de manière absolue, sans limitation de durée ni de quantité, ce qui indique que la référence est laissée à l’usage. Ainsi, si l’enfant tète et arrête de lui-même de façon claire, cela constitue une tétée. S’il reprend ensuite, c’est une autre tétée. » (Fin de citation).
Si donc les cinq tétées se sont déroulées selon cette description, elles sont prises en considération ; sinon, elles ne le sont pas.
Le fait de vomir le lait après qu’il a atteint l’estomac n’annule pas l’effet juridique de l’allaitement. Dans Kifâyat al-Akhiyâr, on lit : « Même si l’enfant tète et vomit aussitôt, l’interdiction (de mariage) est établie selon l’avis correct. » A fortiori si le vomissement survient après une demi-heure.
En conséquence, si tu as tété cinq fois rassasiantes auprès de ta tante, elle devient ta mère de lait, et ses enfants — garçons et filles — sont considérés comme tes frères et sœurs de lait.
Et Allah sait mieux.
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