1- Comment expier le fait d’avoir médit d'une personne en dehors du fait d'implorer le pardon d'Allah pour cela ? Si j'avoue à la personne que j'ai médit d’elle, Allah me pardonnera-t-il ?
2- Est-il obligatoire d'avoir ses ablutions afin de réciter le Coran bien que je sois propre, car l'impureté est autre chose ?
3- J'aimerais aussi savoir s'il est obligatoire de se couvrir les cheveux et la totalité du corps ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
1- La médisance est un péché majeur et odieux et celui qui médit d'une personne est tel celui qui mange la chair de son frère mort. Le médisant doit donc se repentir aussi vite que possible et implorer le pardon d'Allah, exalté soit-Il, pour son péché.
Le médisant doit se libérer de son péché en informant la personne dont il a médit. Tel est l'avis prédominant des savants sur la question, car médire d'une personne est une injustice envers celle-ci qu'il est obligatoire de réparer tout comme toute autre injustice financière ou physique. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète (
) a dit :
« Quiconque a commis une injustice à l’égard de son frère, en portant atteinte à son honneur ou autre, qu’il lui demande de lui pardonner, avant que ni dinar ni dirham ne lui soient d'aucune utilité. S'il a fait de bonnes œuvres, il devra compenser l'injustice qu'il a commise et verra le fruit de ses bonnes actions être transféré au profit de son frère (la victime). S’il n’a pas de bienfaits à son actif, on lui imputera les mauvaises actions de son frère. » (Boukhari)
Le simple fait d'en informer la personne ne suffit toutefois pas et cette personne doit pardonner cette injustice.
Si la personne est introuvable, le médisant doit alors implorer abondamment le pardon d'Allah pour cette personne dans l'espoir qu'Allah accepte son repentir.
2- Il n'est pas obligatoire d'avoir ses petites ablutions pour réciter le Coran de mémoire, mais il est obligatoire de les avoir pour toucher un Mushaf (exemplaire du Coran) ou le lire, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « que seuls les purifiés touchent » (Coran 56/79)
La pureté dans ce verset englobe l’état de pureté rituelle.
3- Vous n'êtes pas obligée de vous couvrir les cheveux ni la totalité de votre corps pour réciter le Coran.
Et Allah sait mieux.
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