Je suis mariée depuis trois ans. Mon mari est égyptien et moi je suis américaine d’origine égyptienne. Mon problème c’est que mon mari est très avare. Quand nous sortons, il ne veut rien payer et si je commande quelque chose, il se lève et s’éloigne de moi. Mes parents ont regagné l’Égypte et mon mari passe sa dernière année de bourse pour étudier la médecine. Il gagne 60 000 dollars par an et il habite à New York, mais il se peut qu’il vienne vivre avec moi au Maryland. Après le départ de mes parents, je suis restée seule et je ne possède pas d’argent. Je lui ai alors demandé de me donner de l’argent ou d’ajouter mon nom à son compte bancaire, mais il a refusé. Je lui ai alors dit que j’allais me plaindre à mon oncle paternel qui habite tout près de chez moi. Il s’est emporté puis a accepté. Nous avons un garçon, et quand l’hiver est arrivé, je lui ai acheté les choses dont il a besoin, mais il me l’a reproché. Je supportais tout cela mais je suis devenue faible, malade et déçue. La dernière fois, ma mère l’a conseillé de me prendre et de sortir un peu, en disant que cela me serait peut-être bénéfique. Il m’a demandé où je voulais aller et je lui ai répondu que nous pouvions aller manger des fèves et falafels dans la région de Georgetown, à 45 minutes de chez nous. Quand nous sommes arrivés à ce quartier, il m’a dit qu’il allait garer la voiture de l’autre côté du restaurant, mais il n’a arrêté la voiture que quand nous sommes arrivés chez nous. Le lendemain à l’aube, j’ai informé mes parents de ce qu’il avait fait. Quand ils ont commencé à discuter à ce propos avec lui, j’ai craqué et je me suis défoulée. J’ai dit qu’il était un homme égoïste qui ne s’occupe que de sa propre personne. Je vous citerai quelques uns des points que nous avons discutés avec lui :
a- Lorsque son père avait une maladie grave, mes parents qui étaient alors en Égypte ont informé mon mari que son père désirait le voir. Quand je l’ai dit à mon mari, il a refusé sous prétexte que la maladie de son père n’était pas grave et il n’est pas retourné en Égypte, et son père a trépassé. Quand j’en ai informé mon mari, il n’a éprouvé aucune émotion.
b- Une fois, son fils a eu une mauvaise fièvre, si bien que sa température a atteint 103°F. Je l’ai donc appelé et je lui ai dit que tout allait bien jusqu’à présent. Or, il n’a pas appelé pendant 24 heures.
J’ai dit toutes ces choses, mais il a insisté n’avoir pas commis de faute le jour où nous sommes sortis ensemble. Je lui ai dit : « Nous allons nous séparer jusqu’à ce que tu saisisses ton erreur, et alors nous pourrons discuter. Depuis, mon état de santé s’est amélioré. Que pensez-vous de ce genre de personnes ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La Charia enjoint le mari d’entretenir convenablement sa femme, compte tenu de la situation de chacun des deux époux. Elle a même autorisé la femme que le mari refuse d’entretenir de prendre de son argent, sans sa permission, ce qui lui suffit. Lorsque Hind bint 'Utbah, qu’Allah soit satisfait d’elle, dit une fois au Prophète () : « Ô Messager d’Allah, Abû Sufiân est un homme avare qui ne subvient pas à mes besoins ni à ceux de mes enfants si je ne lui prends pas ce qui nous suffit à son insu », le Prophète () lui dit : « Prends ce qui te suffit à toi et à ton enfant sans exagérer » (Boukhari).

Si votre mari ne vous entretient pas de la manière dont ceux ayant son statut entretiennent leurs épouses qui sont dans la même situation que vous dans le pays où vous vivez, il néglige ainsi un devoir qui lui incombe. Vous devez endurer et le conseiller, car le Prophète () a dit : « La religion c’est le bon conseil et la loyauté » (Mouslim).

Vous pouvez recourir à ceux qui lui rappellent ses devoirs et vous pouvez choisir les personnes qui ont une influence sur lui.

Par ailleurs, vous êtes autorisée à prendre de son argent ce qui vous suffit à vous et à votre fils.

Vous devez également retourner dans votre foyer et continuer à le conseiller, car la stabilité de la vie conjugale est nécessaire pour une bonne éducation des enfants, alors que les disputes et la séparation leur nuisent en général.

Si votre mari se montre récalcitrant à propos de votre entretien, vous pouvez déposer plainte devant les tribunaux islamiques ou ce qui en tient lieu pour l’obliger à subvenir à vos besoins ou lui imposer le divorce.