Je suis étudiant en France, je travaille dans un McDonald’s. Comme vous savez la viande du McDonald’s n'est pas halal. Ceci dit je n'en mange pas. Je me suis fait un peu d'argent dans le restaurant et je souhaite désormais rentrer chez moi en Algérie pour entamer un petit commerce. Il faut savoir que c'est le seul travail que j'ai pu trouver. Je voudrais savoir si l'argent que je me suis fait en travaillant au McDonalds est halal selon l'Islam et si le commerce que je veux entamer est halal ? õEclairez moi sur le point de vue de l'Islam sur cet argent .
PS : je suis vraiment inquiet d'investir cet argent si Dieu ne l'accepte pas.
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Celui qui travaille dans un restaurant où se vendent le vin et la viande de porc ne peut manquer de les servir à ses clients, si tel est le cas son argent est illicite. Mais dans le cas où il sert uniquement ce qui est permis alors ce qu'il a gagné est licite.
Ibn Qoudama le Hanbalite, qu'Allah lui fasse miséricorde, signale qu'il n'est pas permis de travailler dans un lieu où l’on propose du vin. Le Prophète, 
, a maudit celui qui porte le vin et celui qui le boit.
Aucun salaire ne mérite qu'on porte une chose interdite. Ceci dit, il incombe à celui qui a encaissé ce salaire, de s'en débarrasser en le dépensant dans les intérêts publics des musulmans.
Mais il a droit, s'il est pauvre et nécessiteux, d'en prendre ce qui couvrira ses besoins nécessaires.
Les Hanbalites pensent, selon l'avis de l'imam Ahmed, que ce salaire est abhorré. Avis partagé par l’imam Al-Mardawi qu'Allah lui fasse miséricorde.
Le savant érudit Mohammed Ibn Ahmed Ibn Idris As-Samiraï qui est également hanbalite a avancé une autre opinion selon laquelle il faut dépenser cet argent sous la forme d'une aumône, ceci dans le cas où la personne à qui ce vin et ces aliments ont été présentés n'est pas contrainte de les consommer.
Nous estimons, et Allah sait mieux, que cette personne concernée a le droit de s'approprier cet argent et de l'orienter vers un investissement ou un commerce licite dans son pays islamique.
Il lui incombe de quitter immédiatement ce pays où il ne trouve pas facilement des moyens licites de subsistance.
Nous disons que cet argent est licite dans ce cas en raison du besoin manifeste dans lequel se trouve cette personne. Les Oulémas quant à eux ont autorisé à titre exceptionnel celui qui a gagné de l'argent par des moyens illicites de le dépenser pour ses propres intérêts s'il est nécessiteux.
Il existe une deuxième opinion avancée par l’imam Ahmed selon laquelle cet argent appartient à la personne mais qu’il est abhorré, Makrouh. Cependant, ce caractère abhorré disparaît si la personne est dans le besoin.
Et Allah sait mieux.
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