Ma mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer et il arrive que lorsque nous sommes tous chez elle, nous commandons à manger pour nous tous et payons avec son argent.
Quel est le statut à ce sujet ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si votre mère a perdu la raison et qu’elle n’est pas en mesure de gérer son propre argent, alors elle doit être mise sous tutelle.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « La plupart des savants des différentes contrées comme celles du Hijâz, d’Irak, du Levant, d’Égypte, sont d’avis qu’il faut placer sous tutelle toute personne qui dilapide son argent, qu’elle soit petite ou âgée… » Fin de citation.
Celui qui prend en charge la gestion de son argent, le curateur, doit le préserver et l’utiliser uniquement dans ce qui relève de son intérêt.
Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya Al-Kuwaytiyya, il est dit : « Il n’y a pas de divergence entre les savants pour affirmer qu’il n’est pas permis au curateur de gérer son argent si ce n’est en faisant preuve de retenue et de prudence en le dépensant dans ce qui relève de l’intérêt et des avantages de son propriétaire, en raison du hadith : « Ne vous portez pas mutuellement préjudice. »
Plusieurs questions subsidiaires à celles-ci ont été traitées, notamment, le fait que le curateur n’a pas le droit de dépenser l’argent en question dans ce qui n’apporte rien à la personne sous tutelle comme les dons sans retour, le testament, l’aumône, l’affranchissement, tout favoritisme sans contrepartie. Aussi, le curateur est garant de tout ce qu’il fait comme don, aumône, affranchissement ou favoritisme ou toute dépense qui va au-delà des usages ou d’argent donné à une personne qui n’est pas de confiance. Ceci parce que cela revient à dilapider ses biens sans contrepartie et que c’est là un pur préjudice. » Fin de citation.
Ainsi, il n’est pas permis de régler vos repas avec son argent. Celui qui l’a fait doit s’en porter garant. Ceci dit, le curateur doit dépenser l’argent de qui est sous sa tutelle pour cette personne et pour tous ceux dont il lui incombe de prendre en charge financièrement, selon les usages.
Dans la Mawsû’a Al-Fiqhiyya Al-Kuwaytiyya, il est dit : « Il n’y a pas de divergence entre les savants pour affirmer que le tuteur doit dépenser de l’argent de la personne sous sa tutelle pour ceux dont la charge incombe à cette dernière, selon les usages, sans gaspillage ni avarice, en raison de ce verset :
« Ce sont également ceux qui, dans leurs dépenses, ne se montrent ni prodigues ni avares, mais savent garder le juste milieu » (Coran 25/67). » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
Le statut de la femme musulmane et ses droits, ou plutôt leur supposée inexistence, sont parmi les...
La liberté est une notion agréable à l’âme humaine et une valeur noble qui affirme...
Le mythe selon lequel toutes les femmes converties ne le sont que par amour d’un musulman. La principale...