J’ai le droit d’obtenir une voiture subventionnée, mais je ne compte pas l’acheter. Ma sœur, en revanche, souhaite acheter une voiture au moyen d’un prêt. M’est-il permis de lui céder mon droit à la voiture subventionnée afin de réduire le montant de son prêt (d’environ la moitié) ?
Je précise que je l’ai conseillée de ne pas contracter ce prêt, mais elle insiste en affirmant qu’il s’agit d’une banque islamique.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le financement provient d’une banque islamique disposant d’un comité de conformité religieuse qui approuve et supervise ses opérations, il n’y a aucun inconvénient à aider ta sœur à acquérir la voiture par l’intermédiaire de cette banque, en lui cédant ton droit à la voiture subventionnée.
En revanche, si le financement repose sur un prêt usuraire (ribâ), il n’est pas permis de lui céder ce droit, car cela reviendrait à l’aider dans un acte illicite.
Allah, exalté soit-Il, a dit :
« Et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Craignez Allah, car Allah est dur en punition. » (Coran 5/2)
Et le hadith authentique :
« Le Messager d’Allah a maudit celui qui consomme l’usure, celui qui la fait, celui qui l’écrit et les deux témoins, en disant : “Ils sont tous pareils.” » (Rapporté par Mouslim)
L’imam an-Nawawî a commenté :
« Ce hadith indique l’interdiction d’aider à un acte illicite. » (Fin de citation)
Il faut également prêter attention aux conditions fixées par l’organisme subventionnaire : si celui-ci exige que le bénéficiaire utilise lui-même la voiture, il n’est pas permis de contourner cette règle en faisant acheter le véhicule par ta sœur sous ton nom.
Le Prophète (
) a dit :
« Les musulmans sont tenus de respecter leurs conditions, sauf une condition qui rend licite ce qu’Allah a rendu illicite, ou illicite ce qu’Allah a rendu licite. » (Hadith rapporté par al-Bukhârî sous forme suspendue et par at-Tirmidhî, qui l’a qualifié de hasan sahîh).
Et Mâlik rapporte dans Al-Muwatta’ que al-Qâsim ibn Muhammad a dit :
« Je n’ai connu les gens que respectueux de leurs conditions, dans leurs biens comme dans leurs engagements. » (Fin de citation)
Et Allah sait mieux.
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