
 "Et celui qui fait revivre ma Sunna m'aime. Et celui qui m'aime sera avec moi dans le Paradis." Quel musulman et quelle musulmane ne connaissent pas ces mots du célèbre Hadith du Prophète ( ) ? Et qui ne voudrait pas être en compagnie du Prophète (
) ? Et qui ne voudrait pas être en compagnie du Prophète ( ) dans le Paradis ? Et qui ne voudrait pas mettre en pratique la Sunna, c'est-à-dire "la voie du Prophète" (
) dans le Paradis ? Et qui ne voudrait pas mettre en pratique la Sunna, c'est-à-dire "la voie du Prophète" ( ) ?
) ?
 ). En effet, celle-ci est considérée par ces musulmans comme se constituant avant tout – voire presque uniquement – des faits de "manger avec ses doigts, manger en s'asseyant par terre, porter des sandales" et d'autres sunna de ce genre, qui relèvent des sunna 'âdiyya". Or la Sunna est constituée avant tout des "sunna ta'abbudiyya" (dont certaines sont obligatoires, d'autres fortement recommandées, d'autres conseillées). La Sunna, c'est ce que le Prophète (
). En effet, celle-ci est considérée par ces musulmans comme se constituant avant tout – voire presque uniquement – des faits de "manger avec ses doigts, manger en s'asseyant par terre, porter des sandales" et d'autres sunna de ce genre, qui relèvent des sunna 'âdiyya". Or la Sunna est constituée avant tout des "sunna ta'abbudiyya" (dont certaines sont obligatoires, d'autres fortement recommandées, d'autres conseillées). La Sunna, c'est ce que le Prophète ( ) a dit, fait ou approuvé, et elle concerne, en tant que telle, tous les domaines auxquels est lié l'islam.
) a dit, fait ou approuvé, et elle concerne, en tant que telle, tous les domaines auxquels est lié l'islam.  ) où il a employé le mot "Sunna" pour décrire certains de ces domaines :
) où il a employé le mot "Sunna" pour décrire certains de ces domaines : ) sont celles qui allaient surgir à propos des croyances, comme celles d’Ibn Sabâ qui ont conduit au kharidjisme etc., ou encore comme celles qui ont conduit au mutazilisme, etc.
) sont celles qui allaient surgir à propos des croyances, comme celles d’Ibn Sabâ qui ont conduit au kharidjisme etc., ou encore comme celles qui ont conduit au mutazilisme, etc.  ), c'est donc suivre la Sunna du Prophète.
), c'est donc suivre la Sunna du Prophète. ) a dit : "Chaque fois qu'un peuple invente une innovation (bid'a), une quantité semblable de Sunna est enlevée de lui. Car s'en tenir à une Sunna vaut mieux que rajouter une innovation (bid'a)." (Rapporté par Ahmad, hadîth qalifié de faible, dha'îf, par al-Albânî, mais il y a un hadîth dans le même qu'il qualifie d'authentique, sahîh, et qui est rapporté par ad-Dârimî). Il s'agit ici de tout ce qui est purement cultuel, où il faut s'en tenir strictement à ce que le Prophète (
) a dit : "Chaque fois qu'un peuple invente une innovation (bid'a), une quantité semblable de Sunna est enlevée de lui. Car s'en tenir à une Sunna vaut mieux que rajouter une innovation (bid'a)." (Rapporté par Ahmad, hadîth qalifié de faible, dha'îf, par al-Albânî, mais il y a un hadîth dans le même qu'il qualifie d'authentique, sahîh, et qui est rapporté par ad-Dârimî). Il s'agit ici de tout ce qui est purement cultuel, où il faut s'en tenir strictement à ce que le Prophète ( ) a fait, et où on ne peut rien rajouter sous peine de tomber dans la Bid'a. S'en tenir, dans le domaine du purement cultuel, à ce qu'a fait le Prophète (
) a fait, et où on ne peut rien rajouter sous peine de tomber dans la Bid'a. S'en tenir, dans le domaine du purement cultuel, à ce qu'a fait le Prophète ( ), c'est donc suivre la Sunna du Prophète.
), c'est donc suivre la Sunna du Prophète. ) à Médine, ces deux Compagnons lui racontèrent ce qu'ils avaient fait. Le Prophète (
) à Médine, ces deux Compagnons lui racontèrent ce qu'ils avaient fait. Le Prophète ( ) donna alors raison au premier et lui dit : "Tu as pratiqué la Sunna" (Rapporté par Abû Dâoûd). Voici ce que nous avons appris être une "règle de droit" dans les "ouvrages de jurisprudence" : "On n'avait pas d'eau, on a fait la purification par la poussière (tayammum) et on a accompli la prière. Puis, avant la fin de l'heure de la prière, on a trouvé de l'eau. Il ne faut pas refaire cette prière." C'est vrai : cela relève du droit. Mais c'est aussi une Sunna du Prophète. Les règles du droit musulman sont, ainsi, soit directement, soit indirectement issues des paroles du Prophète (que ces règles concernent ce qui est purement cultuel ou ce qui est financier, ce qui est social, etc.). Suivre les règles juridiques (fiqh) qu'a enseignées le Prophète (
) donna alors raison au premier et lui dit : "Tu as pratiqué la Sunna" (Rapporté par Abû Dâoûd). Voici ce que nous avons appris être une "règle de droit" dans les "ouvrages de jurisprudence" : "On n'avait pas d'eau, on a fait la purification par la poussière (tayammum) et on a accompli la prière. Puis, avant la fin de l'heure de la prière, on a trouvé de l'eau. Il ne faut pas refaire cette prière." C'est vrai : cela relève du droit. Mais c'est aussi une Sunna du Prophète. Les règles du droit musulman sont, ainsi, soit directement, soit indirectement issues des paroles du Prophète (que ces règles concernent ce qui est purement cultuel ou ce qui est financier, ce qui est social, etc.). Suivre les règles juridiques (fiqh) qu'a enseignées le Prophète ( ), c'est donc suivre la Sunna du Prophète.
), c'est donc suivre la Sunna du Prophète. ) avait dit à Anas ibn Mâlik : "Mon petit, si tu es capable d'avoir, chaque matin et chaque soir, le cœur pur de rancœur ("ghissh") vis-à-vis de chacun, fais-le. Mon petit, cela fait partie de ma Sunna. Et celui qui fait revivre ma Sunna m'aime. Et celui qui m'aime sera avec moi dans le Paradis" (Rapporté par at-Tirmidhî, hadîth faible mais pas une faiblesse qui empêche qu'il soit pris en considésation dans ce qui se rapporte aux actes de bienfaisance ou qu'il soit utilisé pour appuyer une règle jurisprudentielle).
) avait dit à Anas ibn Mâlik : "Mon petit, si tu es capable d'avoir, chaque matin et chaque soir, le cœur pur de rancœur ("ghissh") vis-à-vis de chacun, fais-le. Mon petit, cela fait partie de ma Sunna. Et celui qui fait revivre ma Sunna m'aime. Et celui qui m'aime sera avec moi dans le Paradis" (Rapporté par at-Tirmidhî, hadîth faible mais pas une faiblesse qui empêche qu'il soit pris en considésation dans ce qui se rapporte aux actes de bienfaisance ou qu'il soit utilisé pour appuyer une règle jurisprudentielle). ), nous, nous portons des sandales qui ressemblent aux siennes plutôt que des chaussures européennes, de même que nous mangeons par terre plutôt qu'à table". C'est un choix respectable pour ce qui relève de "sunna 'âdiyya". Mais le problème c'est que ces mêmes personnes, ensuite, vous racontent des rumeurs qu'elles ont entendues ici et là. Et quand vous leur dites que le contenu en est faux, elles vous récitent le proverbe : "Il n'y a pas de fumée sans feu !"
), nous, nous portons des sandales qui ressemblent aux siennes plutôt que des chaussures européennes, de même que nous mangeons par terre plutôt qu'à table". C'est un choix respectable pour ce qui relève de "sunna 'âdiyya". Mais le problème c'est que ces mêmes personnes, ensuite, vous racontent des rumeurs qu'elles ont entendues ici et là. Et quand vous leur dites que le contenu en est faux, elles vous récitent le proverbe : "Il n'y a pas de fumée sans feu !"  )?
)?  ) a dit aussi : "Il est suffisant, comme mensonge, qu'un homme répète tout ce qu'il entend" (rapporté par Muslim). Le Prophète (
) a dit aussi : "Il est suffisant, comme mensonge, qu'un homme répète tout ce qu'il entend" (rapporté par Muslim). Le Prophète ( ) dit : "Allah déteste le "qîla wa qâla ..." (rapporté par Muslim) ("qîla wa qâla" désigne les rumeurs et les on-dit). Le Prophète a dit encore : "Quelle mauvaise monture pour un homme que "za'amû" (on dit que…)" (rapporté par Abû Dâoûd).
) dit : "Allah déteste le "qîla wa qâla ..." (rapporté par Muslim) ("qîla wa qâla" désigne les rumeurs et les on-dit). Le Prophète a dit encore : "Quelle mauvaise monture pour un homme que "za'amû" (on dit que…)" (rapporté par Abû Dâoûd).  ), on adopte l'autre proverbe la conscience tranquille… et on prétend être de ceux qui suivent le modèle du Prophète.
), on adopte l'autre proverbe la conscience tranquille… et on prétend être de ceux qui suivent le modèle du Prophète.  ) et ses Compagnons ?!
) et ses Compagnons ?!  )– considérer ce qui est conseillé comme étant primordial, et considérer ce qui est obligatoire comme étant secondaire !
)– considérer ce qui est conseillé comme étant primordial, et considérer ce qui est obligatoire comme étant secondaire !  ) n'ait pas fait, sous peine de tomber dans l'innovation religieuse (bid'ah). Par contre, pour ce qui relève du domaine de ce qui n'est pas purement cultuel (al-'âdât), pratiquer la Sunna du Prophète revient à intégrer de nouvelles choses aux principes laissés par le Prophète (les "sunna 'âdiyya"), même si le Prophète (
) n'ait pas fait, sous peine de tomber dans l'innovation religieuse (bid'ah). Par contre, pour ce qui relève du domaine de ce qui n'est pas purement cultuel (al-'âdât), pratiquer la Sunna du Prophète revient à intégrer de nouvelles choses aux principes laissés par le Prophète (les "sunna 'âdiyya"), même si le Prophète ( ) n'avait pas fait ces nouvelles choses.
) n'avait pas fait ces nouvelles choses.  ) avait, dans ce domaine des 'âdât, pratiqué certaines choses liées à son époque à lui, on peut les pratiquer par amour pour lui, ce qui relèvera alors des "sunna 'âdiyya" et sera source de récompenses pour un acte recommandé, comme on peut ne pas les pratiquer sans les mépriser. Ainsi, on ne doit pas mépriser une "sunna 'âdiyya" telle que manger avec ses doigts – car c'est une chose qu'a faite le Prophète (
) avait, dans ce domaine des 'âdât, pratiqué certaines choses liées à son époque à lui, on peut les pratiquer par amour pour lui, ce qui relèvera alors des "sunna 'âdiyya" et sera source de récompenses pour un acte recommandé, comme on peut ne pas les pratiquer sans les mépriser. Ainsi, on ne doit pas mépriser une "sunna 'âdiyya" telle que manger avec ses doigts – car c'est une chose qu'a faite le Prophète ( ) – , mais on ne doit pas non plus faire de reproche à ceux des musulmans qui choisissent de manger avec une fourchette dès qu'ils tiennent compte des "sunna ta'abbudiyya" du Prophète (
) – , mais on ne doit pas non plus faire de reproche à ceux des musulmans qui choisissent de manger avec une fourchette dès qu'ils tiennent compte des "sunna ta'abbudiyya" du Prophète ( ) en la matière (entre autres utiliser sa main droite, ne pas manger de choses interdites dans les Hadîths, etc.).
) en la matière (entre autres utiliser sa main droite, ne pas manger de choses interdites dans les Hadîths, etc.).