Rupture du jeûne pour une opération chirurgicale
12-7-2010 | IslamWeb
Question:
J'avais déjà envoyé ma question il y a deux semaines sans avoir de réponse et je l'envoie de nouveau car je suis pressée. C’est la suivante : je souffre d'obésité et je consulte un médecin qui pourrait me faire une gastroplastie dans quelques jours, soit pendant le mois de Ramadhan. Suite à l’opération chirurgicale, je pourrais avoir besoin de rompre le jeûne à cause des médicaments ou des vomissements continuels. Concernant les jours où je romprai le jeûne, devrai-je les rattraper ou bien accomplir un rachat expiatoire ?
Réponse:
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Si vous devez prendre le médicament le matin sans pouvoir le remettre à la nuit et que le fait de le négliger le matin vous nuirait ou retarderait votre guérison, vous avez le droit de rompre le jeûne. Dans ce cas, vous devrez rattraper ces jours de jeûne non accompli.
Quant au vomissement, il n'invalide pas le jeûne sauf si la personne le fait intentionnellement. Vous devrez également, dans ce cas, rattraper les jours de jeûne manqués. La preuve en est qu'Abou Horayrah, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, a dit :
« Quiconque n’a pu s’empêcher de vomir alors qu’il jeûnait, n’a pas à rattraper son jeûne, tandis que celui qui l’a fait intentionnellement doit le rattraper ». [Ahmad (Al-Albaani : Sahih)]
Si vous vous sentez malade après l'opération et que le jeûne vous porte préjudice ou vous est insupportable, vous avez le droit de le rompre et vous devrez seulement le rattraper plutard.
Certes, il est préférable de reporter l'opération après le mois de Ramadhan pour pouvoir jeûner le mois entier.
En tout cas, à notre connaissance, et Allah sait mieux, celui qui a besoin d'une opération chirurgicale au mois de Ramadhan, qu'il la fasse même s'il pourrait la reporter ; et il est toujours préférable pour lui de l'ajourner. La preuve en est qu'il est permis au voyageur de rompre le jeûne même s'il n'est pas obligé de voyager. Dans Kach-chaaf al-Qinaa` Mamzoudjan bi Matn al-Iqnaa`, on lit : « Si celui qui réside dans une ville a l'intention de jeûner une journée, puis fait entretemps volontairement ou involontairement un voyage dont la distance équivaut à celle du raccourcissement de la prière, il aura le droit de rompre le jeûne ».
De plus, la sœur qui a posé la question a signalé qu'elle se rend chez un médecin homme. Nous attirons son attention sur le fait que si cette consultation exige le dévoilement d'une partie de son corps, cela ne lui est pas permis si elle peut trouver un médecin femme. Toutefois, cela lui est permis en cas d'urgence ou de besoin.