Les avis des oulémas divergent par rapport à ce que doit faire la femme enceinte si elle n’accomplit pas le jeûne obligatoire. Cependant, nous recommandons d’adopter, à ce propos, l’avis d’Ach-Chaafi’i et Ahmad, en vertu duquel elle doit seulement rattraper le jeûne non accompli, si elle y renonce par crainte pour sa propre vie, ou bien pour la vie de son enfant. Toutefois, si elle renonce au jeûne uniquement par crainte pour la vie de son enfant, elle doit à la fois rattraper le jeûne et faire une compensation qui consiste à nourrir un pauvre pour chaque jour où elle n’a pas jeûné, à condition d’acheter cette nourriture avec l’argent du tuteur de l’enfant. Cet avis est le plus sûr à suivre.
Dire qu’elle doit seulement rattraper le jeûne est une sorte de raisonnement par analogie, puisque la femme enceinte est considérée comme une malade atteinte d’une maladie guérissable.
La question peut être traitée autrement, en appliquant l’avis que vous avez adopté au départ, et qui consiste à dire qu’elle ne doit pas rattraper le jeûne et qu’elle doit simplement faire une compensation en nourrissant des pauvres. Cet avis a été prononcé par deux grands Compagnons, à savoir Ibn ‘Abbaas et Ibn ‘Omar, , et les chaînes de transmission de leurs récits sont authentiques, comme l’affirme Al-Albaani dans son livre Al-Irwaa’.
Et puisque ce dernier avis s’est avéré faible, nous recommandons à votre épouse de rattraper le jeûne des jours où elle n’a pas jeûné.
Et Allah, Exalté soit-Il, sait mieux.