Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Il n’est pas permis à celui qui a commencé un jeûne obligatoire comme le jeûne de rattrapage du mois de Ramadan, ou celui d’une expiation ou autre, de l’interrompre. Il doit obligatoirement le mener à son terme. L’auteur de l’ouvrage Charh al Kabîr dit : « S’il commence un jeûne obligatoire comme le jeûne de rattrapage du mois de Ramadan, celui se rapportant à un vœu précis ou général ou le jeûne d’expiation, il ne lui est pas permis de l’interrompre car il est obligatoire de mener à son terme le jeûne qui est le résultat d’un vœu précis à partir du moment où on l’a commencé ; le jeûne qui est le résultat d’un vœu général devient précis à partir du moment où on l’a commencé et a alors le même statut que ce dernier. Il n’y a pas de divergence entre les savants à ce sujet par la grâce d’Allah, exalté soit-Il » (Charh al Kabîr 3/113). Preuve en est ce qui a été rapporté par Abou Dawoud, Sa’îd Ibn Mansour et al Athram à propos de Oum Hânî (qu’Allah soit satisfait d’elle). Elle a dit : « Je suis entrée chez le Messager d’Allah (). Il apporta une boisson et me la tendit. Je bus de celle-ci puis je lui ai dit : ‘Ô Messager d’Allah, je jeûnais et je viens de rompre mon jeûne’. Il me dit : ‘Est-ce que tu rattrapais un jour de jeûne ?’ ‘Non’ répondis-je. Il me dit : ‘Si c’est un jeûne surérogatoire alors cela ne te nuira pas’ » Partant, il ne vous est pas permis de rompre un jeûne de rattrapage pour la simple raison que votre époux l’exige. Il vous incombe de l’informer de votre jeûne et de lui demander son accord avant de commencer. S’il accepte et que vous jeûniez, puis exprime le désir d’avoir des rapports avec vous, vous ne devez pas lui obéir, même s’il menace de vous répudier. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable. » (Coran 65/2) Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit : « Nul ne doit obéir à une créature si cela implique de désobéir au Créateur » (Bayhaqî)