Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Qu’Allah vous récompense pour votre souci de faire preuve de bienveillance à l’égard de votre époux même après sa mort.
Toutefois, nous devons attirer votre attention sur le fait qu’il vous est obligatoire d’accomplir le Hadj pour vous-même si vous en possédez les moyens. Vous devez donc d’abord vous acquitter du Hadj pour vous-même pourvu que vous ayez suffisamment d’argent pour en payer les frais et que vous ayez un Mahram (parent interdit en mariage) prêt à vous accompagner pendant ce voyage.
Cependant, si vous n’avez pas les moyens d’accomplir le Hadj, ce n’est plus une obligation.
Concernant le fait de mandater un tiers pour accomplir le Hadj au nom de votre mari décédé, sachez que si ce dernier est mort avant de s’acquitter du Hadj obligatoire (le Hadj pour la première fois de la vie) et qu’il a laissé un héritage suffisant pour que le mandataire puisse payer les frais du Hadj, il faut soustraire de cet héritage avant sa distribution entre les ayants droit ces frais, et ce en vertu de l’opinion de la majorité des oulémas à cet égard.
L’on tire argument à cet égard du Hadith narré par Ibn Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, où le Prophète () a dit : « Vous devez vous acquitter prioritairement d’une dette vis-à-vis d’Allah » (Boukhari et Mouslim).
Toutefois, il vous est permis de faire don de votre propre argent pour payer les frais du Hadj de votre mari et vous en serez récompensée.
Cependant, si votre mari s’est déjà acquitté du Hadj obligatoire ou a été, pendant sa vie, incapable de l’accomplir, il vous sera permis, en l’occurrence, d’envoyer un mandataire pour accomplir le Hadj en son nom.
En tout cas, le mandataire doit obligatoirement avoir déjà accompli le Hadj pour lui-même, se conformant ainsi au Hadith narré par Ibn Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, en vertu duquel le Prophète () a entendu un homme dire : « J’ai nourri l’intention d’accomplir le pèlerinage au nom de Chibrima.
– “As-tu accompli le pèlerinage pour toi-même ?” lui demanda alors le Prophète ().
– “Non”, répondit l’homme.
– “Accomplis tout d’abord le pèlerinage en ton nom et après accomplis-le pour Chibrima”, rétorqua-t-il. » [Abû Dâwûd et Ibn Mâdja (al-Albâni : Sahîh)].
Il est à noter à cet égard que la récompense du Hadj accompli au nom d’un défunt lui parvient effectivement. Tel est l’avis de la majorité des oulémas qui est aussi l’avis correct en raison des arguments solides qui l’étayent.