Verser un pot-de-vin pour être sélectionné pour le pélerinage
24-9-2014 | IslamWeb
Question:
Dans notre pays, on fait un tirage au sort pour choisir les pélerins car le nombre de places chez nous est limité. Nous ne pouvons malheureusement effectuer le pélerinage que si nous sommes choisis à ce tirage au sort. Certaines personnes peuvent m'aider pour faire en sorte que mon nom apparaisse lors de ce tirage au sort à condition de leur verser une somme d'argent. Cela est-il illicite ? Est-ce considéré comme un pot-de-vin ? Quelle est la solution d'après vous ? Si cela est illicite, est-ce que je dois attendre d'être désigné par le tirage au sort ?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Allah, exalté soit-Il, a prescrit le pélerinage à celui qui en a les moyens. Allah, le Très Haut dit (sens du verset) : «Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Allah Se passe largement des mondes » (Coran 3/97)
Ainsi, celui qui peut assumer les frais du pélerinage, qui n'a aucun empêchement et qui répond à toutes les conditions requises, a pour obligation de l'effectuer. Allah, exalté soit-Il, n’impose pas à quelqu’un qui en est incapable, de l’accomplir (sens du verset) : «Allah n’impose rien à l’âme qui soit au-dessus de ses moyens.» (Coran 2/286)
Si le pèlerinage n’est possible qu’au moyen du tirage au sort, alors l’apparation du nom lors de ce tirage est une condition pour que le pèlerinage soit obligatoire. Le pèlerinage ne devient donc obligatoire qu’après l’apparition du nom. Il est interdit de recourir à une supercherie pour être sélectionné, d'autant plus s'il s'agit d'un pot-de-vin. Il est rapporté d'après `Abd Allah ibn `Omar, qu'Allah soit satisfait de lui :
«Le Messager d'Allah (
) a maudit celui qui verse un pot-de-vin ainsi que celui qui l'accepte» (Ahmad, Abou Dâoud, al-Tirmidhi : Hassan Sahih)
Dans la version rapportée par al-Tirmidhi : «lorsque l’on juge entre les gens».