Par ces mots ai-je prétendu connaître l'Iconnaissable (Ghayb)?
20-5-2014 | IslamWeb
Question:
Salam aleykoum wa rahmatulah,
J'aimerai que vous m’éclaircissiez sur une affaire. J'étais avec mon frère et lors d'une discussion avec l'un de ses amis, j'entends qu'il dit à son ami qu'ils allaient voir des filles. Je le reprends alors en lui disant que sa fille, s'il en a une plus tard in sha Allah, fera la même chose et qu'elle dira : « Ah je vais voir untel. », parce qu'il fait la même chose et j'ai juré par Allah, si il ne se repentait pas, je pensais à la parole du prophète Muhammad (Que la paix soit sur lui) : « Comme tu fais on te feras. » Ma question est : ai-je prétendu connaître l'Iconnaissable (Ghayb) en prononçant ces mots-là, car en vérité je ne sais pas, mais je pensais à la parole du Prophète...
Baraka Allahou fikoum
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Sachez tout d'abord que le hadith : « Comme tu fais, on te feras», est un hadith da'îf (faible). Il a été cité par al-'Adjlûnî dans son livre intitulé Kachf al-Khafâ` et déclaré da'îf (faible) par l’imam al-Albânî dans son livre intitulé Da'îf Al-Djâmi' portant le numéro 4274. Cependant, la règle que l'on récolte ce que l'on sème est confirmée par des textes du Coran et de la Sunna telle la parole d'Allah, exalté soit-Il, (sens du verset) : « […] Puis quand ils dévièrent, Allah fit dévier leurs cœurs […] » (Coran 61/5) Abû Hurayra a rapporté que le Prophète () a dit :
« Celui qui soulagera un croyant d’un des tourments de ce monde, verra Allah le soulager d’un des tourments du Jour de la Résurrection. […] » (Muslim, Ahmad)
Malgré cela, cette menace ne se réalise pas forcément, car Allah, exalté soit-Il, peut pardonner à celui qui commet un acte de turpitude en ne s'empressant pas de le châtier, particulièrement si la personne s'est repentie de cet acte et a pris le droit chemin. Ne pas mettre à exécution une menace est louable contrairement au fait de ne pas tenir une promesse qui est blâmable.
Partant de cela, vous savez maintenant que vous avez commis une erreur claire en affirmant de manière catégorique que cela arrivera à votre frère alors que cela fait partie de l’Inconnaissable (Ghayb). De plus, vous avez juré par Allah alors que vous auriez pu simplement lui dire par exemple : « Je crains que tu ne sois puni par là où tu as péché » Quoi qu'il en soit, repentez-vous et ne recommencez plus.
Et Allah sait mieux.
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