Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le bail qui prend fin par l’achat dans sa forme reconnue chez les économistes est interdit d'après les règles de la Charia. En effet, il comporte des transgressions religieuses, parmi lesquelles la tromperie. Cette tromperie a lieu quand le locataire se trouve incapable de payer le dernier versement, et que, du coup, il perd tous les versements payés, car le bien faisant l’objet du contrat revient au propriétaire, d'après les clauses de l'accord. Le propriétaire bénéficie alors du prix de la vente de l’immeuble et de l'immeuble lui-même.
Par ailleurs, les versements payés par le locataire en échange de son utilisation de l'immeuble ne correspondent pas à cette utilisation, car ces versements dépassent habituellement de beaucoup les tarifs ordinaires de location.
Dans ce contexte, l'Académie Islamique de Fiqh, a proposé deux substituts légaux à cette transaction :
1- La vente par paiements échelonnés en fournissant les garanties nécessaires.
2- Un contrat de bail par lequel le propriétaire donne le choix au locataire qui s'est acquitté de tous les versements à temps ou bien de prolonger la durée du bail, ou bien de mettre un terme au contrat et de rendre le logement à son propriétaire ou bien encore d'acheter le bien loué, sur la base du prix en vigueur sur le marché après la fin de la période de location.
En ce qui concerne l'achat que vous avez mentionné et qui entraîne une amende en cas de retard dans les paiements, cette condition est absolument illicite, car il s'agit là purement et simplement d’usure.
Quant au dernier point, il est permis que la transaction ait lieu de cette manière : que l'entreprise ou la société ou la banque achète l'immeuble à son propriétaire, puis le vende ou le loue à un tiers, à condition de ne pas inclure l'une des conditions illicites précédemment mentionnées.