Un mari consacre de l'argent à sa famille aux dépens des besoins de son foyer

5-5-2015 | IslamWeb

Question:

Assalam alaikoum,
J'aimerais savoir si dans un couple il est permis (halal) au mari de prendre des décisions pour ce qui regarde l'argent et d’assumer des dettes de ses parents qui sont pas dans le besoin sans consulter sa femme, ainsi que de s’occuper tout d’abord de sa famille, avant de prendre sa responsabilité conjugale dans les dépenses de la vie commune ? Je vous remercie de votre aide merci.

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Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le mari n’a pas l’obligation légale de consulter sa femme concernant la manière dont il dépense son argent ou ce qu’il en donne à ses parents par bienfaisance envers eux, ou pour entretenir ses liens de parenté. Il en est d’ailleurs de même pour la femme – si elle possède de l’argent –. En effet, la femme peut dépenser son argent personnel comme bon lui semble sans avoir à demander la permission à son mari. Elle peut ainsi le dépenser pour elle-même dans tout ce qui est permis par l’Islam, en faire aumône ou encore en donner à sa famille pour les aider, entretenir ses liens de parenté ou par bienfaisance envers ses parents, et le fait qu’ils soient dans le besoin n’est pas une condition.

Il ne fait toutefois aucun doute qu’il est préférable de consulter son conjoint dans ces choix s’il existe un intérêt à le faire. En effet, cela apaise les esprits, renforce la relation conjugale et affective et permet de fonder une vie conjugale solide basée sur la coopération et la compréhension mutuelles.

Quant aux besoins de la femme, le mari à l’obligation de subvenir à ceux-ci et cela passe avant les dépenses faites pour les parents lorsqu’il faut faire un choix entre les deux. Al-Chawkânî a dit : « Il y a consensus des oulémas sur l’obligation pour le mari de subvenir aux besoins de sa femme. Ensuite, s’il reste de l’argent, celui-ci peut servir à combler les besoins de ses proches. Enfin, si après cela il reste encore quelque chose, il est alors recommandé d’en faire aumône. »

Et Allah sait mieux.