Sentence relative à la femme dont le mari est décédé deux heures après la conclusion du mariage

17-11-2015 | IslamWeb

Question:

Au Nom d'Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux,Que dit la Charia à propos d'un homme qui désirait se marier, mais qui deux heures après la conclusion du mariage, décède dans un accident de la route? Il est à noter qu'il n'a pas consommé le mariage. Renseignez-nous, qu'Allah vous récompense.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Serviteur et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons et tous ceux qui suivent le chemin qu’il a tracé :

 

La femme dont le mari est décédé avant la consommation du mariage observe obligatoirement un délai de viduité de quatre mois et dix jours. Dans son ouvrage al-Mughni, Ibn Qudâma a dit : «Les oulémas sont unanimes sur le fait que le délai de viduité de la femme libre qui n'est pas enceinte faisant suite au décès de son mari est de quatre mois et dix jours, que le mariage ait été consommé ou non, que la femme soit adulte et pubère ou jeune et non pubère. Conformément à la Parole d’Allah, le Très Haut, qui dit (sens du verset) :


'Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses: celles-ci doivent observer une période d’attente de quatre mois et dix jours' (Coran 2/234).
Le Prophète () a également dit :

 

''Une femme qui croit en Allah et au Jour Dernier ne doit pas porter le deuil plus de trois jours, à moins qu’il ne s’agisse de son mari ; dans ce cas, le deuil est de quatre mois et dix jours '' (Boukhari et Mouslim)»

 

Dès que le mariage est conclu, la femme est considérée comme une épouse. Elle est donc soumise au sens général du verset et du hadith et a droit à la dot en entier et à l'héritage et observe le délai de viduité propre au décès du conjoint.

 

Il est rapporté qu'on consulta Ibn Mas’ûd, qu'Allah soit satisfait de lui, à propos d'un homme qui épousa une femme sans lui assigner de dot et sans consommer le mariage jusqu'à son décès. Ibn Mas’ûd a dit: «Elle a droit à la dot équivalente à celle d’une femme de son rang sans exagération, elle doit observer le délai de viduité et a droit à l'héritage». C'est alors que Ma’quil Ibn Sinân al-Achdja`i se leva et dit : «Le Prophète () a prononcé la même sentence au sujet d'une femme parmi nous appelée Birwa’ bint Wâshiq». Ibn Mas’ûd se réjouit de cela.

 

Et Allah sait mieux.

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