Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le défunt n’a laissé comme héritiers que ceux cités dans la question et n’a pas laissé d’autres héritiers, alors son héritage se répartit comme suit :
Sa mère perçoit le sixième à titre de réserve héréditaire (fardh). Allah, exalté soit-Il, dit : « Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. » (Coran 4/11).
Son épouse perçoit le huitième en raison de la présence d’une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit : « Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez… » (Coran 4/12).
Les trois filles perçoivent les deux tiers à titre de fard en raison de la Parole d’Allah, exalté soit-Il : « S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse… » (Coran 4/11)
Comme les parts à titre de Fard (réserves héréditaire) n'épuisent pas la succession et en l'absence d'héritiers à titre de ‘Asab le processus de radd doit être appliqué ici. Le reste de l’héritage revient par le processus du radd à la mère et aux trois filles. Nous rappelons que le recours au radd se fait lorsque les réserves héréditaires (Fard) n'épuisent pas la succession et en l'absence d'héritiers à titre de ‘Asab, le reste est partagé entre les héritiers à titre de Fard autres que les conjoints proportionnellement à leur part respective.
L’héritage est partagé en 120 parts : l’épouse en perçoit le 1/8 = 15 parts, la mère perçoit 21 parts à titre de fard et de radd et à chacune des trois filles 28 parts à titre de fard et de radd.
Concernant le désir de la mère de recevoir à elle seule l’une des maisons, elle n’a pas le droit de réclamer plus que son dû, de ce fait elle ne peut avoir l’une des maisons que si cette maison rentre dans sa part ou si les autres héritiers d’un commun accord la lui cèdent.
Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que le problème de l’héritage est un sujet très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut pas se contenter, en cette matière d'une fatwa émise par un mufti conformément à une question qui lui a été posée. Mais il faut le soumettre au tribunal légal pour l’examiner et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal légal), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent !
Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer au tribunal légal s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.