Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Votre sœur handicapée a le droit de percevoir sa part d'héritage comme toute autre sœur saine d'esprit. En effet, toute personne qui remplit les conditions d'héritage et que rien n'empêche d'hériter doit percevoir sa part d'héritage sans prêter aucune attention à son handicap, sa santé, sa maladie, sa vieillesse ou sa jeunesse.
Si le handicap de votre sœur l'empêche de gérer son argent - comme cela semble être le cas d'après votre question -, il revient alors à son tuteur de préserver son argent, de le faire fructifier et de le dépenser dans son intérêt. Le Chaféite Zakariyyâ al-Ansârî a dit en combinaison du texte d'al-Bahdja : « (la préservation de leurs biens) c'est-à-dire des biens du dément, de l'enfant, et du prodigue, des causes de la dilapidation (et leur fructification) c'est-à-dire la fructification de ces biens, (est une obligation) c'est-à-dire qu'il s'agit d'un devoir du tuteur de cette personne. » (Al-Ghurar al-Bahiyya)
Enfin, il est interdit au tuteur d'une telle personne de laisser celle-ci dépenser elle-même l'argent de cet héritage, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais prélevez-en, pour eux, nourriture et vêtement ; et parlez-leur convenablement. » (Coran 4/5)
Et Allah sait mieux.