Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si les héritiers se limitent à ceux qui ont été mentionnés dans la question, alors l’héritage doit être partagé comme suit :
L’épouse perçoit le 1/8 au titre de la réserve héréditaire, car le défunt a laissé une descendance héritière. Allah, le Très Haut, dit : « Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. » (Coran 4/12).
Le père perçoit le sixième au titre de la réserve héréditaire, car le défunt a laissé une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit : «Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant » (Coran 4/11).
Le reste de l’héritage après déduction de la part de l'épouse et celle du père revient en vertu des droits d'agnation (Ta’sîb) au fils et aux trois filles du défunt, le fils percevant une part équivalente à celle de deux filles, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. […] » (Coran 4/11).
L’héritage doit donc être divisé en 120 parts, l’épouse en perçoit le huitième soit 15 parts, le père en perçoit le sixième soit 20 part, le fils en perçoit 34 parts et chacune des trois filles en perçoit 17.
Les frères et les sœurs du défunt n’ont aucune part dans sa succession, car ils en sont tous exclus par la présence de son père. La part du père (le sixième) de l’héritage de son fils décédé avant lui doit être partagée entre ses héritiers légaux conformément aux règles fixées par la Charia en matière de partage des successions.
Enfin, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très délicate, et qu'il est plus prudent de ne pas se contenter de cette réponse et de porter la question devant un tribunal islamique ou de questionner oralement un savant à ce propos pour vérifier le nombre d’héritiers. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après des recherches ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que ces choses passent avant le droit des héritiers sur les biens.
Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.