Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’amour pour les croyants en général est l’une des meilleures œuvres qui rapprochent le musulman de son Seigneur, exalté soit-Il, car le Prophète () a dit :
« Celui qui possède ces trois qualités goûtera la douceur de la foi: avoir pour Allah et Son envoyé un amour qui surpasse l'amour de tous les êtres; aimer les gens et ne les aimer que (pour plaire) à Allah; répugner à retourner à la mécréance après qu’Allah vous en ait soustrait, de la même manière que l'on craint d'être jeté au feu.» (Boukhari et Mouslim).
Ce mérite s’amplifie lorsque ce croyant est un savant, car ils sont les dépositaires de la Charia, les héritiers des Prophètes et transmetteurs de leurs Lois religieuses après eux. C’est pourquoi le Prophète () a dit :
« Les prophètes n’ont laissé en héritage ni dinar ni dirham, et ils n’ont légué que la science religieuse. Celui donc qui s’emparera de cet héritage bénéficiera de grands bienfaits » [Al-Tirmidhi (Al-Albâni : Sahîh)].
L’Islam nous incite à avoir de la considération pour les oulémas et à les vénérer. D’après Abû Mûsâ al-Ach'ari, , le Prophète () a dit :
« Honorer le vieillard musulman, celui qui mémorise le Coran sans excès ni négligence dans sa mise en pratique, ainsi que le souverain équitable, c’est glorifier Allah » (Abû Dâwûd).
Partant, l’affection envers les croyants en général et les oulémas en particulier est un signe de foi. Le musulman doit donc aimer tous les oulémas, mais nul grief à lui faire s’il aime certains plus que d’autres. En revanche, détester un croyant sans une raison légale valide, comme le fait qu’il commette par exemple des actes de désobéissance en public, est une maladie de laquelle le musulman doit se soigner, car il peut tomber dans la désobéissance et même la mécréance si sa haine est accompagnée de dérision à l’égard du savoir que possède cet érudit ou à l’égard de sa mission de prédication parmi les musulmans. Citant l’auteur de l’ouvrage intitulé al-Achbâh, al-Khâdimi a indiqué : « Se moquer du savoir religieux et des oulémas est un acte de mécréance » (Barîqah Muhammadiyah).