Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Nous vous remercions pour votre le message que vous nous avez adressé, nous prions Allah, le Très Haut, de vous gratifier pour votre attachement à connaitre et appliquer les verdicts de la Charia et c’est ça qui symbolise le vrai croyant.
Si cet homme vous a adopté nul doute que vous n’êtes pas affilié à lui légalement car vous n’êtes pas son fils en réalité.
Allah, le Très Haut, dit : « Allah n’a pas doté l’homme de deux cœurs, pas plus qu’Il n’a assimilé à vos mères vos épouses à qui vous dites en les répudiant : «Tu es aussi illicite pour moi que le dos de ma mère» ; de même qu’Il n’a point assimilé vos enfants adoptifs à vos propres enfants. Ce ne sont là que des propos que vous prononcez à la légère. Dieu dit la vérité et c’est Lui qui montre le droit chemin. Appelez les enfants adoptifs par le nom de leur vrai père ; cela est plus juste auprès d'Allah. Si vous ne connaissez pas leur père, considérez-les comme vos frères en religion ou comme vos alliés [...] » (Coran 33/4 et 5).
Vous devez – si c’est possible – vous affiliez à votre vraie père.
Comme vous l’avez énoncé vous n’êtes pas un Mahram pour les femmes de cette famille, comme cet homme n’est pas un Mahram pour votre épouse parce qu’il vous a adopté et il faut respecter les verdicts de la charia en matière d'agissements entre les non-Mahram. Il vous est permis de vous séparer d’eux, mieux si vous ne pouvez éviter ces interdictions qu’en les quittant, alors cela devient une obligation car le moyen qui est vital pour la réalisation d’une obligation, devient obligatoire !
De toute façon votre épouse a le droit d’avoir une maison autonome où elle ne ressentira aucune gêne ; vous devez la lui procurer même en la louant…
L’imam al-Chirbinî le Chaféite dans le livre « Mughni al-Muhtaj » : « Le droit de l’épouse sur son mari est de lui procurer une maison car la femme divorcée dispose de ce droit comme mentionné dans ce verset : " Et faites que ces femmes habitent… " (Coran 65/6), or l’épouse est plus prioritaire que la femme divorcée. Il n’est pas exigé que cette maison soit la propriété absolue du mari, mais il est permis de la loger dans une maison faisant l'objet legs pieux ou d'une location ou d'un prêt. ».
Mais si vous avez été allaité par leur mère lors de la période de l’allaitement naturel (deux ans complets), alors vous serez considéré comme leur fils réel et par conséquent vous êtes considéré comme un Mahram pour leurs femmes.
En supposant que vous êtes leur fils effectif et que vous les évitiez pour des raisons légales, vous ne serez pas considéré comme pécheur ou coupant les liens de parenté… or votre cas est plus délicat : il ne faut pas les satisfaire à l’encontre de votre religion, il faut être ferme dans votre position tout en adoptant avec eux la douceur, la gentillesse et en leur clarifiant le verdict de la charia avec sagesse et bonne exhortation.
Il faut toujours évoquer leur bienfaisance et maintenir de très bonnes relations avec eux, car la gratitude est l’une des caractéristiques des croyants.
Il ne faut donner aucune importance à leurs menaces car celui qui applique la Charia est sous la sauvegarde de la Grâce d’ Allah, le Très Haut, et n’est point maudit !
Gardez votre épouse du moment qu’elle est pieuse et ne la répudiez pas - puisqu’elle est dévote - même si votre père véritable, le vous ordonne !
L’imam Ibn Taymiyya a été interrogé au sujet d’un mari qui a des enfants, mais sa mère déteste son épouse et lui conseille de la divorcer, est-ce qu’il la répudie ? Il a répondu : il lui est illicite de la répudier à cause de la sollicitation de sa mère, il doit être pieux avec sa mère mais le divorce de sa femme n’est pas une piété filiale.
Et Allah sait mieux.