Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère, chère sœur :
L'assurance est un acte entre deux parties qui sont l'assureur et l'assuré. L'assureur garantit à l'assuré de lui donner une somme d'argent - ou toute autre compensation - s'il subit un accident ou encours un risque précisé dans l'acte, tout cela contre un acompte - ou tout autre acquittement - que doit lui verser l'assuré.
L'assemblée islamique permanente des recherches scientifiques et de l'Ifta’a de l'Arabie Saoudite a préparé une étude consacrée à l'assurance. Cette étude a été publiée dans la revue des recherches islamiques tome 19 (pages 17-193) et tome 20 (pages 13-144).
Il y a une discordance de vue entre les savants en ce qui concerne le verdict sur l'assurance vie en deux propos :
Le premier : c'est absolument illicite.
Le deuxième : c'est permis.
Le propos le plus prépondérant est le premier car il est fondé sur des arguments forts. Leurs arguments sont les suivants :
1/ Ce contrat est aléatoire. Le Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam a interdit la vente aléatoire qui est une vente à risque. Or l'assurance concerne un accident éventuel dont la survenance n'est pas certaine.
2/ Il comprend une sorte d'ignorance. Or l'ignorance dans les contrats est interdite. Boukhari et Muslim ont rapporté que le compagnon Abou Said Al Khoudari a dit: "Le Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam a interdit "la Moulamassa" et "la Mounabadha" dans la vente". La Moulamassa et la Mounabadha sont deux genres de ventes qui existaient à l'époque antéislamique et qui se fondaient sur l'ignorance. Le motif d'ignorance dans l'assurance est que l'argent est versé à l'assureur et on ne sait pas s'il surviendrait un accident ou non ?
3/ Le contrat comprend une sorte de jeu de hasard lequel est interdit. Allah dit : "Ô les croyants ! Le vin, le hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez." (Sourate 5/verset 90)
Le motif du jeu de hasard est qu'il dépend d'un risque qui survient parfois et d'autres fois non. Toutes ces illégalités font que l'assurance sur la vie soit une chose interdite par la Chariâ.
Et Allah sait mieux.