Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il ne fait aucun doute que prier sur le prophète, , est un des plus grands actes qui permet de se rapprocher d’Allah. Cependant, la Sunna nous enseigne de prononcer une formule de rappel spécifique au moment de boire. Il s’agit de mentionner le nom d’Allah (en disant Bismillah). Nous ne devons donc pas en dire plus et nous devons nous en tenir à ce qui nous a été enjoint sans rien ajouter. Car dans ce cas, un ajout serait en réalité une défaillance puisque ce serait faire le contraire de ce que nous enjoint la Sunna.
Ainsi, lorsqu’un homme a éternué devant Ibn Omar, il dit : « Al-Hamdu Lillahi Wa Al-Salâm ‘Ala Rasûlillah = Louanges à Allah et salut sur le messager d’Allah. » Ibn Omar lui dit alors : « Moi aussi je dis cela. Mais ce n’est pas cette formule que le prophète, , nous a enseignée dans cette situation. Il nous a dit de dire : Louange à Allah dans toutes les situations = Al-Hamd Lillah ‘Ala Kulli Hâl. » Rapporté par Tirmidhi et Al-Hâkim qui le juge authentique. Al-Dhahabi est d’accord avec lui sur le statut du hadith. Al-Albânî le juge bon.
Dans son ouvrage Mirqât Al-Mafâtîh, Al-Qârî a dit : « Ibn Omar expliqua à l’homme que lui aussi il prononce la même formule que lui puisque ce sont deux formules nobles et chacune d’elles est requise mais doit être dite dans la situation opportune. C’est pour cette raison qu’il lui précisa que ce n’est pas un comportement bienséant de dire une salutation sur le Prophète après avoir louer Allah quand on éternue. L’attitude adéquate à observer est de prononcer la formule légiférée en cet endroit sans ajouter ou retrancher quoi que ce soit de notre propre chef, sauf si cela est fait conformément à une analogie évidente. Ainsi, quand il lui expliqua que la formule à dire, il a ajouté un terme qui correspond à la formule de louange elle-même. Qu’elle ait été rapportée dans un hadith ou non. Quant à ajouter une formule différente et la joindre à celle qui est légiférée, ce n’est pas une bonne chose. En effet, qui l’entend pourrait croire que cela fait partie des formules qui nous ont été ordonnées de prononcer … » Fin de citation.
Dans son ouvrage Lum’ât Al-Tanqîh, Abd Al-Haqq Al-Dahlawi a dit : « Ibn Omar fit remarquer à l’homme que ce n’était pas cette formule qui a été mentionné dans la Sunna. Celle qui a été enseigné aux compagnons est : Louange à Allah dans toutes les situations = Al-Hamd Lillah ‘Ala Kulli Hâl, uniquement et sans ajouter de salut. Il l’a donc alerté sur le fait que, en ce qui concerne les formules de rappel et les invocations, il convient de se limiter à ce qui a été rapporté dans la Sunna sans ajouter ou retrancher quoi que ce soit de ces formules. Dans ces cas, tout ajout équivaudrait en réalité à une défaillance. » Fin de citation.
Dans son ouvrage Al-Hâwî, Al-Suyûtî a dit : « Une formule de rappel spécifique a été rapporté dans le cas où on éternue. Déroger à cette formule pour une autre ou y ajouter une autre formule revient à déroger à ce qui est légiféré en y ajoutant ce qui n’en fait pas partie. Et ceci est une hérésie et un acte condamnable. Et puisque la formule rapportée lors de l’éternuement est de dire : Louage à Allah = Al-Hamd Lillah, uniquement, y dire en plus de cela une salutation correspond à un ajout dans une formule de rappel. Or, ceci est condamnable à l’unanimité des savants. Les juristes ont défendu de prier pour le prophète au moment de sacrifier une bête parce que cela est un ajout à ce qui doit être dit à ce moment c’est-à-dire prononcer le nom d’Allah en disant Bismillah. » Fin de citation.
De même, la formule qui a été rapporté au moment de boire est de prononcer le nom d’Allah en disant Bismillah.
Dans son ouvrage Al-Qawl Al-Badî’ Fî Al-Salât ‘Ala Al-Habîb Al-Shafî’, Al-Sakhâwî a dit : « Certains savants ont recensé les moments où il faut uniquement mentionner le nom d’Allah comme formule de rappel et ont mentionné les suivants : au moment de manger, boire, des rapports intimes, d’éternuer et d’autres encore où il n’a pas été rapporté dans la Sunna qu’il faut prier pour le Prophète, . » Fin de citation.
Dans son ouvrage Jalâ’ Al-Afhâm, Ibn Al-Qayyim a dit : « Prier pour le Prophète, , est une des meilleures œuvres et une des plus aimées d’Allah. Néanmoins, toute formule de rappel doit être dite dans la situation qui lui est spécifique et aucune autre ne peut la remplacer. Des savants ont dit : c’est pour cette raison qu’il n’est pas légiféré de prier pour le Prophète quand on est en prière dans les postures d’inclinaison, de prosternation, debout ou quand on se relève de l’inclinaison … » Fin de citation.
Enfin, nous disons à la sœur qui nous pose cette question : Si la formule que vous avez énoncée dans votre question pouvait procurer la belle récompense que vous avez citée, le Prophète, , nous l’aurait enseignée et les compagnons, qu’Allah soit satisfait d’eux, nous auraient précédé en la mettant en pratique. Nous devons nous nous conformer aux enseignements qui nous ont été transmis et prendre garde à ne pas commettre d’hérésie. Et cela nous est amplement suffisant.
Notre sœur peut prier pour le Prophète, , dans tous les cas puisqu’il a lui-même dit : « Les croyants qui me seront les plus proches le Jour de la résurrection sont ceux qui font le plus de prières pour moi. » Rapporté par Tirmidhi qui précise : « hadith hasan ». Ce hadith est jugé authentique par Ibn Hibbân.
Et Allah sait mieux.