Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous invoquons Allah afin qu’il vous accorde la santé.
Se soigner à l’aide du Coran, des formules de rappels, par l’exorcisation légale, tout cela est légiféré pour tout type de maux et de maladies. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Dis-leur : « Le Coran est un guide pour les croyants qu’il guérit de tous les maux. » (Coran 41/44)
« Le Coran que Nous révélons apporte guérison et miséricorde aux croyants. Mais il ne fait qu’ajouter à la perdition des mécréants. » (Coran 17/82).
Dans son ouvrage Zâd Al-Ma’âd, Ibn Al-Qayyim dit : « Dans ce verset, il est fait référence au Coran dans son ensemble et non à une partie en dehors d’une autre. Allah, exalté soit-Il, dit : « Ô hommes ! Un livre vous a été apporté de la part de votre Seigneur, par lequel Il vous exhorte à renoncer au péché et guérit le mal qui ronge vos cœurs. Il est un guide et une miséricorde pour les croyants. » (Coran 10/57). »
Le Coran est une guérison complète pour tout type de maladie, celles du cœur et du corps. Pour les maladies de ce monde et de l’autre.
Mais tout le monde n’est pas digne de se soigner par son biais ni n’est conduit à la réussite pour le faire.
Si le malade sait bien se soigner par le Coran et l’applique sur l’endroit du mal avec sincérité et foi, avec une acceptation totale et une conviction ferme tout en réunissant les conditions requises, aucune maladie ne pourra y résister. Et comment des maladies pourraient-elles résister aux paroles du Seigneur de la terre et du ciel qui, si elles étaient révélées aux montagnes les auraient foudroyées, ou sur la terre l’aurait fendue … Quiconque ne peut être guérit par le Coran alors qu’Allah ne le guérisse pas. Et si le Coran ne suffit pas à une personne pour le guérir alors qu’Allah ne le protège pas. » Fin de citation.
On rapporte de manière authentique par Boukhari et Mouslim selon Abou Said Al-Khoudri que certains compagnons du prophète () s’étaient arrêtés chez des gens arabes dont le chef fut piqué par une bête venimeuse. Une femme demanda si l’un d’entre nous pouvait l’exorciser. Un des compagnons l’exorcisa alors en lisant la sourate al-fâtiha. Le chef de la tribu se leva, complètement guéri de sa piqure, par la grâce d’Allah. Ces compagnons avaient posé comme condition de leur exorcisation qu’on leur offre un troupeau de mouton. Les gens de la tribu respectèrent cette condition et leur donnèrent également du lait. Et les compagnons décidèrent de ne pas partager le troupeau avant d’interroger le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallm) à ce sujet. Il leur dit alors : « Comment avez-vous su qu’elle (la Fatiha) pouvait guérir ? » : « Vous avez bien fait. Partagez (votre gain) et attribuez- moi une part. »
Dans son ouvrage Al-Jawâb Al-Kâfî, Ibn Al-Qayyim dit : « Ce remède a eu une influence sur cette maladie et l’a éradiquée comme si elle n’existait pas. C’est le remède le plus facile et le plus simple qui soit.
Si le fidèle savait bien utiliser les soins par la Fâtiha il verrait qu’elle a des répercussions étonnantes pour soigner.
Je suis resté un certain temps à la Mecque affecté par certaines maladies. Je ne trouvais ni médecin ni médicament. Je me soignais seul avec la Fâtiha. Je constatais des effets étonnants. J’ai donc prescrit ce remède à quiconque ressentait des douleurs et nombre d’entre eux guérissaient rapidement.
Il y a toutefois un point auquel il faut être attentif : les formules de rappel, les versets et les invocations avec lesquels on se soigne ou s’exorcise sont utiles en soi pour se soigner. Mais ceci nécessite que le corps objet du soin l’accepte, que le fidèle qui se soigne est une force et une détermination pour que cela fasse effet. Si la guérison tarde à venir c’est en raison de la faiblesse de celui qui administre les soins ou celui qui les reçoit ou en raison d’un fort empêchement qui ne permet pas au remède de terrasser la maladie. » Fin de citation.
Pour ce qui est de votre question concernant le fait de retarder l’accomplissement de la prière jusqu’à ce qu’elle sorte de son heure légale en raison d’une grande fatigue et de douleurs, cela n’est pas permis. Ceci dit, il est permis d’accomplir les prières du Dhohr et du ‘Asr l’une après l’autre, de même que le Maghrib et le ‘Ishâ, en raison de la fatigue aigue.
Si vous n’avez pas la possibilité de vous lever, vous vous pouvez prier dans votre état comme cela est rapporté dans Sahih Al-Boukhari ce récit de ‘Imrân ibn Housayn (qu’Allah soit satisfait de lui) : « Tourmenté par des hémorroïdes, j’ai interrogé le Prophète () sur la manière dont je devais accomplir la prière. Il me répondit : « Prie debout. Si tu n’en es pas capable, alors assis, et si tu ne le peux toujours pas, alors allongé sur le côté. »
Et Allah sait mieux.