Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
S’acquitter de la Zakât Al-Fitr en donnant la valeur en argent est une question objet de divergence. La majorité des savants sont d’avis que cela n’est pas suffisant pour s’acquitter de cette obligation et qu’il faut absolument donner de la nourriture. Les savants de l’école Hanafite ainsi que l’imam Boukhari et quelques autres savants sont d’avis que donner la valeur en argent plutôt que de la nourriture à titre de Zakât Al-Fitr est suffisant pour s’acquitter de cette obligation, surtout s’il y a un intérêt à le faire et que le besoin s’en fait sentir. Aussi, le musulman du commun peut agir en fonction de l’avis du savant auquel il a en confiance en la Fatwa comme nous l’avons clarifié dans de nombreuses Fatwas.
En fonction de cela, ce qu’avait fait votre mère auparavant est suffisant – si Allah le veut – et elle n’a pas à payer la Zakât Al-Fitr à nouveau en donnant de la nourriture. Il en est de même pour la nourriture qu’elle a donnée à des pauvres à titre de Zakât Al-Fitr en pensant que c’étaient des musulmans sans qu’elle ne sache s’ils l’étaient ou non. On ne doit pas non plus lui demander de s’acquitter à nouveau de cette Zakât Al-Fitr en raison du doute lié à leur religion, étaient-ils musulmans ou non. Avec ceci, sachez que certains savants considèrent qu’il est permis de remettre sa Zakât Al-Fitr à des pauvres non-musulmans étant sous la protection de l’état qui sont désignés par l’appellation Ahl Al-Dhimma.
Le fait qu’elle ait donné de l’argent puis de la nourriture parce que vous lui aviez rappelé que cela n’était pas suffisant de donner de l’argent et qu’elle a donné de la nourriture par précaution, il n’y a pas de mal à cela. Elle bénéficie de la récompense de sa Zakât et de son aumône. Elle pourra à l’avenir se limiter à donner ce qui est obligatoire en émettant l’intention pour ce faire et à donner en aumône surérogatoire le reste comme elle le veut.
Tâchez d’être doux avec votre mère quand vous lui adressez un conseil et de ne pas trop insister auprès d’elle au point où cela puisse lui causer du tort. Cela n’est pas permis avec les parents.
Et Allah sait mieux.