Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il n’y a aucun mal à ce qu’un homme agisse comme il l’entend de son vivant, alors qu’il est en bonne santé et doué de raison, pour ce qui concerne ses biens. Il peut faire un cadeau à son ami d’une terre même si ses enfants en ont plus besoin que son ami.
Sur le plan religieux, ce qui incombe au père au regard de ses enfants, c’est de dépenser pour son fils qui est dans le besoin qui n’a pas d’argent ni moyen de subsistance suffisant pour combler ses besoins primaires comme se nourrir, se vêtir, se loger, selon les usages.
Et il ne fait aucun doute que donner cette terre à ses enfants ou la leur garder est ce qu’il y a de mieux à faire et procure plus de récompenses, tant qu’aucun besoin de faire passer d’autre avant eux se fait ressentir, surtout si le père ne possède pas beaucoup de biens.
Selon ‘Âmir ibn Sa’d, selon son père : Le Messager d’Allah () se rendit à mon chevet l’année du pèlerinage d’adieu, alors que j’étais très souffrant. - Messager d’Allah ! Dis-je. Comme tu peux le constater, je suis gravement malade. Or, je dispose de richesses et n’ai qu’une fille pour en hériter. Puis-je faire l’aumône des deux tiers de mes biens ? - Non, répondit-il. - Alors de la moitié, Messager d’Allah ? - Non, répéta-t-il. - Alors du tiers, Messager d’Allah ? - Le tiers soit, et le tiers c’est déjà beaucoup. Il vaut mieux laisser tes héritiers au-dessus du besoin plutôt que dans le besoin, contraints de tendre la main. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Dans son ouvrage Sharh Sahih Mouslim, Al-Nawawi a dit : « Ce hadith nous enjoint à entretenir les liens de parenté, être bienfaisant envers les proches, compatissant envers les héritiers ; et que maintenir les liens de parenté avec qui est proche est plus méritoire qu’avec celui qui est lointain. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.