Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La part du frère décédé doit être répartie entre ses héritiers. S’il n’a laissé aucun héritier autre que vous, l’héritage doit être partagé entre les héritiers comme s’il s’agissait d’un seul héritage, sa mort doit être considérée comme inexistante. L’héritage doit être partagé entre le reste des frères et sœurs, la part de chaque garçon devant être le double de celle des sœurs.
« Ils t’interrogent au sujet de la personne qui meurt sans laisser ni ascendants ni descendants. Réponds-leur : « Allah vous indique les règles relatives à ce type d’héritage : si un homme meurt sans laisser ni parents, ni enfants, mais uniquement une sœur, celle-ci aura droit à la moitié de la succession. Et son frère sera son seul héritier, si celle-ci meurt sans laisser ni ascendants ni descendants. S’il laisse deux sœurs ou plus, celles-ci se partageront les deux tiers de l’héritage. Et s’il laisse des frères et des sœurs, alors au garçon reviendra la part de deux filles. » Allah vous expose clairement les lois successorales afin que nul ne soit lésé. Allah a une parfaite connaissance de toute chose. » (Coran 4/176).
Dans le livre Mukhtasar Khalîl Al-Mâlikî et son explication, il est dit : « Si certains héritiers décèdent avant le partage de l’héritage, et que les héritiers devaient hériter de ce défunt de la même façon qu’ils devaient hériter du premier, alors son décès n’a aucune incidence sur le partage de l’héritage du premier défunt. » Fin de citation.
Ainsi, si les héritiers de ce frère décédé après le père et avant le partage de l’héritage sont les mêmes héritiers du père, et que le frère décédé n’a pas d’autres héritiers, alors sa mort n’a aucune incidence sur le partage de l’héritage du père puisqu’ils héritent de lui comme de leur père.
Mais si le frère en question a d’autres héritiers, alors précisez-le pour que nous puissions vous indiquer la manière de partager sa succession.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage ainsi et se contenter de cette Fatwa délivrée en fonction d’une question posée. Il faut ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches. Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers. Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.