Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les savants ont divergé concernant l'assimilation de la pratique des métiers dans la mosquée au jugement applicable à la vente et à l'achat en son sein. Ibn Al-Moundhir, dans "Al-Awsat", a mentionné le hadith interdisant la vente et l'achat dans la mosquée, puis a dit : "Puisqu'il est interdit de vendre et d'acheter dans la mosquée, toutes les formes de gains lucratifs entrent dans le même cadre. Ahmad et Ishaq désapprouvaient que les tailleurs cousent dans la mosquée, mais Ahmad était plus souple concernant l'écriture dans la mosquée." Ibn Al-Moundhir a dit : "Il n'y a pas de différence entre le gain du tailleur et celui du copiste (Al-Warraq)."
Il est mentionné dans "Al-Mawsu'at Al-Fiqhiyya" (L'Encyclopédie de Jurisprudence) : "Les mosquées ont un caractère sacré car ce sont les maisons d'Allah, établies pour l'adoration, l'évocation et la glorification. Il est obligatoire de les préserver de tout ce qui pourrait en distraire. Mais est-ce que l'exercice de métiers, qu'il s'agisse de commerce ou d'artisanat, dans les mosquées est considéré comme contraire à leur sacralité ?"
• Chez les Hanafites et les Malikites : Il est déconseillé (Makruh) d'exercer un métier manuel dans la mosquée.
• Chez les Shafi'ites : Il est déconseillé (Makruh) d'exercer une profession (comme la couture ou similaire) dans la mosquée, au même titre que les transactions rémunérées comme la vente et l'achat sans nécessité, même si c'est peu, pour la préserver.
• Chez les Hanbalites : Il n'est pas permis de gagner sa vie dans la mosquée en exerçant un métier manuel (comme la couture, etc.), que ce soit peu ou beaucoup, par nécessité ou non. Dans "Al-Mustaw'ab", il est dit : "Que l'artisan s'occupe de l'entretien de la mosquée (balayage, arrosage, etc.) ou non, c'est pareil ; car c'est comparable au commerce de vente et d'achat. Il n'est donc pas permis de faire de la mosquée un lieu pour gagner sa vie, car elle n'a pas été construite pour cela."
En conséquence, le fait que le questionnaire accomplisse les activités qu'il a mentionnées dans la mosquée n'est pas exempt de caractère déconseillé (Karaha), car les mosquées n'ont pas été bâties pour cela. Cependant, si cela est occasionnel et peu fréquent, la chose est plus légère, si Allah le veut.
Al-Baji a dit dans "Al-Muntaqa" : "Le travail dans la mosquée est de deux types : un acte d'adoration (Qurba) et autre qu'un acte d'adoration.
• Ce qui est un acte d'adoration pour lequel les mosquées ont été bâties : La prière, la récitation du Coran, l'évocation d'Allah.
• Ce qui n'est pas un acte d'adoration : Ce sont des actions et des paroles. Comme la vente et l'achat, manger, exercer un métier artisanal, et autres choses similaires.
Concernant la vente : Ibn Al-Qasim a rapporté de Malik, dans "Al-Majmu'a" : "Il n'y a pas de mal à ce qu'un homme règle une dette envers un autre dans la mosquée. En revanche, ce qui relève du commerce et du change, je ne l'aime pas." Il l'a permis pour le règlement [de dette] en raison de son caractère anodin et du peu de perturbations qu'il engendre. Quant au change, chaque partie est occupée par ce qu'elle échange, les allers-retours sont nombreux, et ces deux raisons sont les facteurs influençant l'interdiction. Il vise probablement par là le bavardage excessif. Il n'a pas interdit une faible quantité de travail...
Dans "Al-Mabsut", d'après Malik : "Je n'aime pas que quelqu'un expose une marchandise dans la mosquée pour la vendre. En revanche, s'il négocie avec une personne pour un vêtement qu'il porte, ou une marchandise qu'il a déjà vue et connue auparavant, et qu'ils conviennent de la vente, alors il n'y a pas de mal."
Et Allah sait mieux.