Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le musulman doit faire preuve de recueillement et de dignité lorsqu’il évoque Allah, exalté soit-Il, car c’est ce qui sied à la grandeur de cette parole. Toutefois, toucher les parties intimes ne constitue pas un empêchement pour prononcer le dhikr (l’évocation d’Allah). En effet, ni le fait de s’éloigner du contact avec les parties intimes, ni l’état de pureté rituelle (ṭahâra) — que ce geste pourrait invalider — ne sont des conditions requises pour évoquer Allah.
Al-Boukhari et Mouslim rapportent d’après ‘Â’isha (qu’Allah l’agrée) que le Prophète () « évoquait Allah en toute circonstance ».
Ibn Baṭṭâl a dit, dans son commentaire du Ṣaḥîḥ d’al-Boukhârî :
Al-Ṭabarî a dit : « L’opinion juste à ce sujet est celle qui rapporte que le Prophète () lisait le Coran tant qu’il n’était pas en état d’impureté majeure (junub), et que ʿÂ’isha a dit qu’il évoquait Allah en toutes circonstances. S’il lisait le Coran en état de pureté, c’était par préférence pour la meilleure des deux situations. Et lorsqu’il évoquait Allah ou lisait le Coran en état d’impureté mineure, c’était un enseignement pour sa communauté indiquant que cela leur est permis, et que le dhikr ou la récitation du Coran ne leur sont pas interdits. Car Allah l’a envoyé comme enseignant et guide. Toutefois, je recommande que la lecture du Coran se fasse dans l’état de pureté rituelle le plus complet. » (Fin de citation)
D’après nos recherches, nous n’avons pas trouvé de texte explicite des savants concernant précisément cette question. Cependant, Ibn Baṭṭâl mentionne dans son commentaire du hadith sur la basmala lors des rapports conjugaux ce qui implique la permission dans la situation évoquée. Il écrit :
« Ce hadith constitue une incitation à évoquer Allah en toute circonstance, que l’on soit en état de pureté ou non. Il réfute l’avis de ceux qui s’y opposent, comme cela est rapporté de Ibn ʿUmar, qui ne mentionnait Allah que s’il était en état de pureté. Une opinion semblable est rapportée de Abû l-ʿÂliya et al-Ḥasan. D’après Ibn ʿAbbâs, il était réprouvé d’évoquer Allah dans deux situations : lorsqu’on est aux toilettes ou pendant l’acte conjugal. Une telle opinion est également attribuée à ʿAṭâ’ et Mujâhid, ce dernier ayant dit : “L’ange s’éloigne de l’homme lorsqu’il est en rapport sexuel ou qu’il satisfait ses besoins naturels.” Or, le hadith sur la basmala lors des rapports conjugaux contredit leurs avis. » (Fin de citation)
Et Allah sait mieux.