Règles d'achat de biens vendus à tempérament
9-7-2025 | IslamWeb
Question:
Je vends des tonnes de fer à tempérament. Le prix d'une tonne de fer au comptant est de 5000 riyals, et je la vends à tempérament pour 6500 riyals avec une date d'échéance connue.
Le client souhaite ensuite vendre le fer pour en tirer profit. Est-il permis à l'un de mes frères d'acheter le fer de ce client ? Sachant que mon frère n'est pas mon partenaire dans mon commerce et qu'il veut l'acheter au comptant pour 4800 riyals.
Si cela est permis, et que mon frère achète le fer, et qu'il souhaite ensuite le vendre avec profit, m'est-il permis à moi de l'acheter de mon frère par la suite ?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il est permis à l'un de vos frères d'acheter le bien que vous avez vendu à tempérament pour un prix inférieur à celui auquel vous l'avez vendu, à condition que cela ne soit pas une ruse pour pratiquer al-'Inah (une forme de vente prohibée).
De même, il vous est permis d'acheter le bien de celui qui l'achète de l'acheteur (initial), à condition que cela ne soit pas le résultat d'une entente préalable ou d'une intention de ruser pour pratiquer al-'Inah interdite.
Il est mentionné dans "Al-Insaf" d'Al-Mardawi : Sa parole : « S'il est acheté par son père ou son fils, c'est permis. » Son intention est : si ce n'est pas une ruse, alors c'est permis. Mais si c'est une ruse, ce n'est pas permis. De même, il lui est permis d'acheter de quelqu'un d'autre que l'acheteur (initial), pas de son mandataire. Il est dit dans "Al-Faiq" : « J'ai dit : à condition qu'il n'y ait pas de complicité (Mouwata'ah). » J'ai dit : « Et c'est ce qui est visé par les oulémas de notre école juridique. » Fin de citation.
[N.T : Al-'Inah (ÇáÚíäÉ) : Est un type de transaction financière considérée comme illicite en Islam. Elle se produit généralement lorsqu'une personne vend un bien à une autre à tempérament pour un certain prix, puis rachète le même bien au comptant pour un prix inférieur. L'objectif de cette transaction est de créer un prêt avec intérêt (riba) déguisé, car l'acheteur finit par payer plus que ce qu'il a reçu en espèces, sans véritable échange de bien qui justifie la différence de prix. Le fiqh islamique vise à interdire les transactions qui contournent l'interdiction de l'usure.
Mouwata'ah (ãæÇØÃÉ) quant à elle, est un terme qui signifie "collusion", "entente préalable" ou "complicité". Dans le contexte de cette fatwa, il implique qu'il n'y ait pas d'accord secret ou d'arrangement dissimulé entre les parties pour manipuler la transaction afin d'atteindre un objectif illicite.]
Et Allah sait mieux.