Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Concernant l'imam qui a douté d'avoir omis une prosternation, s'il n'est pas sujet aux doutes excessifs (waswas), il est obligatoire pour lui, selon l'école malékite, d'accomplir cette prosternation, car le doute sur une omission est considéré comme une certitude.
Il est mentionné dans le Matn al-Akhdari sur les actes d'adoration selon l'école de l'Imam Malik : "Quiconque doute de la complétude de sa prière doit accomplir ce dont il a douté, et le doute sur un manquement est comme sa réalisation. Ainsi, celui qui doute d'une rak'a ou d'une prosternation doit l'accomplir et se prosterner après le salut."
Il est rapporté dans le hadith d'Ibn Mas'ud, qu'Allah soit satisfait de lui, que le Prophète () a dit : "Je ne sais pas si j'ai ajouté ou diminué." Puis, après avoir salué, on lui dit : "Ô Messager d'Allah, quelque chose est-il arrivé dans la prière ?" Il dit : "Quoi donc ?" Ils dirent : "Tu as prié ainsi et ainsi." Alors, il plia ses jambes, se tourna vers la qibla, se prosterna deux fois, puis salua. Quand il se tourna vers nous, il dit : "S'il était arrivé quelque chose dans la prière, je vous l'aurais annoncé. Mais je ne suis qu'un être humain comme vous, j'oublie comme vous oubliez. Alors, si j'oublie, rappelez-le-moi. Et si l'un de vous doute dans sa prière, qu'il s'efforce de trouver la bonne solution, qu'il complète, puis salue, puis se prosterne deux fois." (Hadith rapporté par al-Boukhari et Mouslim).
Concernant les fidèles qui ont suivi l'imam
Quant aux fidèles qui se sont prosternés avec l'imam pensant qu'il s'était prosterné pour la réparation (sujud as-sahw), ils ont agi correctement et leur prière est valide, car ils ont obéi à ce que le Prophète () a ordonné dans sa parole : "L'imam n'a été désigné que pour être suivi." (Hadith rapporté par al-Boukhari et Mouslim).
Certains savants ont rapporté le consensus sur l'obligation de suivre l'imam s'il se prosterne pour la réparation. Il est mentionné dans Al-Fawatih ad-Dawani 'ala Risalat Ibn Abi Zayd al-Qayrawani : " (Et si l'imam oublie) quelque chose qui nécessite une prosternation de réparation (et qu'il se prosterne pour son oubli, celui qui n'a pas oublié avec lui parmi ceux qui le suivent) doit le suivre obligatoirement dans la prosternation. Cela est d'autant plus vrai pour celui qui a oublié avec lui, même s'il l'a fait ou si la cause n'était pas présente... (Remarque) : La signification de sa parole : 'qu'il le suive' est que si le fidèle ne suit pas l'imam dans la prosternation, sa prière est annulée si c'était une prosternation qabli (avant le salut), qu'il l'ait laissé délibérément ou par ignorance. Cependant, elle n'est pas annulée s'il l'a laissée par oubli avec l'imam, tout comme elle n'est pas annulée par le fait de ne pas faire la prosternation ba'di (après le salut)."
Concernant le fidèle qui a ajouté une prosternation supplémentaire
Quant au fidèle qui a cru que l'imam avait oublié l'une des prosternations de réparation et a accompli cette prosternation oubliée, sa prière est valide, car le fidèle est tenu de faire la prosternation de réparation si son imam l'a omise.
Alish a dit dans Minah al-Jalîl Sharh Mukhtasar Khalîl : "Le retardataire qui a rattrapé une rak'a doit faire le sujud qabli avant de se lever pour compléter ce qu'il lui manque, si son imam l'a fait et qu'il en a rattrapé la cause, et ce, même (si son imam l'a omis) le sujud qabli par oubli, par opinion, ou délibérément."
Et Allah sait mieux.