Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Ceci n'entre pas dans la catégorie des objets trouvés (Luqatah), car leur propriétaire n'est pas inconnu.
Ensuite, il convient d'analyser la situation du directeur. Si les indices contextuels indiquent qu'il a abandonné ces objets par désintérêt (c'est-à-dire parce qu'il n'en voulait plus), alors il n'y a aucun mal à les prendre, à se les approprier et à les utiliser.
En effet, Ibn al-Qayyim a dit dans son ouvrage Al-Turuq al-Hukmiyyah : « Le Législateur [la Charia] n'a pas invalidé les indices, les signes et les indications contextuelles. Au contraire, quiconque étudie la Charia dans ses sources et ses applications constatera qu'elle leur accorde une grande considération et fonde des jugements sur eux... » Il a ensuite cité des exemples où l'on se base sur ces indices, en disant : « Parmi ceux-ci : le fait de prendre ce que les gens jettent par désintérêt, comme de la nourriture, des tissus usés, de la poterie, et autres choses semblables. »
Ibn Qudama a dit dans Al-Mughni : « Toute chose licite en soi, comme l'herbe, le bois de chauffage, les fruits cueillis dans les montagnes, ou ce que les gens jettent par désintérêt... quiconque arrive le premier à l'une de ces choses y a plus de droit. Il n'a besoin ni de l'autorisation du gouverneur, ni de celle de quiconque d'autre, conformément à la parole du Prophète () : "Quiconque est le premier à atteindre ce qu'aucun autre musulman n'a atteint avant lui, y a plus de droit." »
Abul-Barakat Ibn Taymiyya a dit dans Al-Muharrar : « On acquiert par la simple prise ce que les gens jettent par désintérêt. »
Et dans Al-Tanbih d'Abu Ishaq al-Shirazi (de l'école chaféite) : « Ce que les gens jettent par désintérêt, ou ce qui tombe des cultures et des arbres fruitiers et qu'ils délaissent par désintérêt, quiconque en prend une partie en devient propriétaire. »
Sur la base de ce qui précède, il vous est permis de vendre ces luminaires si vous le souhaitez, à condition que cela se fasse avec l'autorisation de votre père (puisque c'est lui qui les a pris).
Et Allah sait mieux.