Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
S'il est confirmé que votre frère gaspille l'argent et ne rembourse pas ses dettes alors qu'il a la capacité de le faire – en totalité ou en partie – et que vos agissements envers lui découlent de votre souci de le corriger, de votre désir qu'il gère mieux l'argent et qu'il s'acquitte de son obligation de rembourser ses dettes, et que ces agissements ne sont accompagnés ni de reproches, ni d'humiliation, ni d'un comportement indiquant de l'orgueil ou de la supériorité, alors nous espérons que cela ne sera pas considéré comme un rappel de bienfait (mann) ou un tort (adha) qui annulerait l'aumône, et nous espérons qu'Allah le Très-Haut l'acceptera de votre part.
L'imam Al-Qurtubi a dit dans son ouvrage Al-Mufhim : « Il n'y a aucun doute que le fait de rappeler son don annule la récompense de l'aumône et du don, et nuit à celui qui le reçoit. C'est pourquoi le Très-Haut a dit : « N'annulez pas vos aumônes par un rappel de bienfait ou un tort ». Le rappel de bienfait est ainsi car il ne provient le plus souvent que de l'avarice, de la vanité, de l'orgueil et de l'oubli de la grâce d'Allah dans ce dont Il l'a comblé. » Fin de citation.
Cependant, il est à craindre que la répétition continue de ces agissements ne le conduise à ressentir le rappel de bienfait et le tort, malgré votre bonne intention.
Le mieux serait de lui donner l'aumône d'une manière qui ne lui permette pas de gaspiller l'argent, afin que vous soyez préservé de la souillure du rappel de bienfait et du tort. Par exemple, en remboursant directement ses dettes à ses créanciers, ou en lui achetant ce dont il a besoin, etc.
Et Allah sait mieux.