Les règles encadrant le travail d’intermédiaire dans la coordination publicitaire et son droit à une rémunération ou à une commission
6-9-2025 | IslamWeb
Question:
Quels sont les jugements et règles concernant le travail de marketing via les influenceurs (Influencer Marketing), c’est-à-dire le fait d’être un intermédiaire qui coordonne les publicités entre les marques et les influenceurs, en contrepartie d’un pourcentage du montant de la publicité ? Quelles sont les conditions religieuses à respecter pour éviter de tomber dans l’illicite ?
Par exemple : est-il nécessaire que l’influenceur chargé de la publicité soit pratiquant, qu’il n’utilise pas de musique ni ne montre de femmes dénudées dans ses vidéos ? Ou bien est-ce lui seul qui est responsable de son contenu, tandis qu’il me suffit de me concentrer sur mon rôle dans la gestion de la publicité, l’analyse des résultats et autres tâches ?
Autre question : si la marque n’obtient pas les résultats escomptés de la publicité, a-t-elle un droit à réclamer son argent, par exemple en exigeant un remboursement ? Ou bien mon devoir se limite-t-il à fournir des efforts et à travailler avec sincérité, tandis que le résultat de la publicité échappe à ma responsabilité ?
Enfin, quelles sont les autres règles à observer, selon la loi islamique, dans l’exercice de ce métier, afin d’éviter un gain illicite ?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Tant que le spécialiste du marketing via les influenceurs est chargé de coordonner et de gérer la relation entre les annonceurs et les influenceurs, en contrepartie d’un pourcentage du montant de la publicité, il doit veiller à deux points essentiels :
• que le produit faisant l’objet de la publicité soit licite,
• que la publicité elle-même soit exempte de tout interdit religieux, comme l’exposition de parties intimes ou l’utilisation de musiques prohibées.
Concernant la deuxième question : la réponse varie selon la nature du contrat.
• S’il s’agit d’un contrat d’ijâra (location de service) portant sur la réalisation de la publicité, l’annonceur doit verser la rémunération dès lors que le travail est accompli (la publicité est faite), indépendamment de son efficacité ou des résultats obtenus.
• S’il s’agit en revanche d’un contrat de ju‘âla (contrat à la tâche) lié à l’obtention d’un résultat défini, comme une augmentation chiffrée des ventes ou un nombre déterminé de vues, la commission n’est due qu’en cas de réalisation de l’objectif convenu.
Et Allah sait mieux.